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L’Université a procédé à 50 licenciements ces cinq dernières années


Entre 2020 et 2025, l'Université a enregistré 163 «départs volontaires» et 50 licenciements. (Photo : julien garroy)

Suite aux révélations sur les tensions régnant à l’Université du Luxembourg, la ministre Stéphanie Obertin publie une série de chiffres inédits.

En réponse aux interrogations de la députée CSV Françoise Kemp à propos des faits de harcèlement et abus de pouvoir rapportés par une quinzaine de professeurs, étudiants et personnels administratifs, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Stéphanie Obertin, apporte quelques éléments statistiques.

Ainsi, apprend-on qu’entre 2020 et 2025, 27 plaintes et signalements ont été déposés formellement au service des Ressources humaines de l’Université. Sachant que plusieurs autres voies, comme le Bureau du médiateur et ses trois membres, la délégation du personnel ou encore celle des étudiants, sont saisis tout au long de l’année en cas de problème.

Si le nombre d’employés de l’institution était de 2 110 il y a cinq ans, il atteint aujourd’hui 2 687. Durant cette période, l’Université a enregistré 312 départs en tout, indique la ministre : 69 départs en retraite, 163 «départs volontaires», 30 ruptures de contrat (faisant suite à l’évaluation négative d’un comité d’évaluation de thèse, ou au non-renouvellement d’un permis de séjour, par exemple) et 50 licenciements. Parmi ceux-ci, quatre ont été contestés en justice, et dans deux cas, le juge a donné raison au plaignant.

«L’analyse de la situation a permis d’identifier la nécessité de renforcer la formalisation des faits reprochés aux salariés ainsi que d’améliorer la qualité et la complétude de la documentation constitutive des dossiers de licenciement. L’Université continue à consolider ses pratiques internes de suivi des situations individuelles, notamment en matière de traçabilité, et éventuellement de préparation des décisions disciplinaires», explique la ministre.

«L’objectif est d’assurer une gestion des ressources humaines rigoureuse et équitable, de sécuriser davantage les procédures et de garantir la conformité aux exigences légales. L’Université promeut une démarche continue d’amélioration visant à accompagner au mieux son personnel dans la gestion quotidienne des équipes et demeure résolument engagée à offrir un environnement de travail et d’études sain, serein et propice au développement de chacun.»

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