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Liquidation de l’usine d’acier Novasco : Rives de Moselle voudra les terrains


Valérie Romilly, maire d’Hagondange, et Julien Freyburger, président de Rives de Moselle, veulent se laisser « toutes les portes ouvertes » sur les opportunités économiques sur les terrains de Novasco. (Photo : Hugo Azmani)

L’usine d’acier Novasco-Hagondange, en liquidation, se situe sur 70 hectares de terrain. Pour éviter un Monopoly® qui hypothéquerait tout avenir industriel, la Communauté de communes Rives de Moselle va prendre la main sur les terrains. Explications.

L’usine d’acier d’Hagondange a été mise en liquidation mi-novembre, avec 430 licenciés. Faut-il résumer le dossier Novasco à la mondialisation ? Certes, Greybull, l’investisseur qui a planté la boîte, est un fonds international.

Certes, l’acier est un enjeu discuté entre Emmanuel Macron et Xi Jinping, plutôt qu’en conseil municipal. Mais les élus locaux refusent d’être spectateurs.

Ce mercredi 3 décembre, Rives de Moselle (20 communes du secteur de Maizières-lès-Metz) a pris une décision audacieuse : s’assurer d’avoir la main sur les terrains de l’usine, «pour être maître sur le foncier, donc les projets d’avenir», explique Julien Freyburger, le président de Rives de Moselle.

Une convention de portage foncier, c’est quoi ?

«Les terrains appartiennent à des personnes différentes, mais qui relèvent du dernier exploitant», explique Julien Freyburger. Au moment où le liquidateur voudra céder les terrains, Rives de Moselle pourra se porter acquéreur via l’Établissement public foncier (EPF) du Grand Est.

Cette structure finance provisoirement l’acquisition pour le compte de la collectivité. C’est ce qu’on appelle une «convention de portage foncier».

Mercredi, en conseil municipal, Valérie Romilly, la maire d’Hagondange, a évoqué des investissements autour de 4,7 millions d’euros. Les terrains s’étendent sur environ 70 hectares.

Que faire des terrains ?

«L’enjeu immédiat, c’est la pérennité de l’usine Setforge, qui partage les réseaux d’énergie avec Novasco», explique Valérie Romilly. Les deux entreprises sont jumelles à l’origine.

Setforge fabrique des petits composants d’acier. Le deuxième enjeu est plus vaste : «Nous ne voulons pas que des investisseurs morcellent le terrain», pose Julien Freyburger.

Que pourrait faire Rives de Moselle ? «Nous avions déjà acquis, il y a quelques années, les terrains de l’actuel bâtiment 7 de l’usine Stellantis [NDLR : automobile]. À l’époque, un élu m’avait dit : J’espère qu’on trouvera un investisseur, parce que 45   000 m² , on n’en fera pas une salle des fêtes.»

Sur le site Novasco, Julien Freyburger ne désespère pas, «même si la chance est infime», qu’un producteur d’acier veuille s’y installer. Sur le long terme, d’autres projets industriels pourraient être imaginés.

«L’impuissance publique est une idée insupportable. Nous ne restons pas les bras croisés ! Le ministre de l’Industrie Sébastien Martin est très à l’écoute, nous avançons.»

Hubert Gamelon
(Le Républicain lorrain)

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