Pour beaucoup il était non seulement un des grands pionniers, mais surtout l’âme du rock grand-ducal. Luke Haas, est décédé lundi à l’âge de 66 ans, des suites d’une longue maladie.
Né en 1949 à Esch-sur-Alzette, ce gamin du quartier populaire de la Hiel, cet autodidacte a découvert la musique à travers une trompette et le jazz, qu’aimait tout particulièrement son père, mais a rapidement bifurqué vers la guitare électrique, le rock et Elvis. «J’ai tout appris tout seul, à l’oreille : je faisais des accords complètement farfelus. J’en ai gardé d’ailleurs. Même encore aujourd’hui, cela en surprend certains» expliquait-il au Quotidien en 2010. Il ajoutait : «Comme le dit Hallyday, le rock, c’est une attitude. Moi, j’ai vécu le rock. Même au niveau vestimentaire».
L’ancien directeur du Centre de Ressources de la Rockhal, Roger Hamen, est intarissable quand on le lance sur Luke Haas. «Par où commencer…» Les deux hommes ont longtemps et souvent partagé la scène. «Pas plus tard que ce matin, je regardais une vieille photographie où j’étais avec Lucien (NDLR : le vrai prénom de Luke Haas) et Paul Lebrun; ça fait mal au cœur de me dire qu’il ne reste plus que moi». Et il reprend : «C’était un vrai rockeur, pas seulement sur scène, il vivait ça à fond, tout le temps et pour ça il reste et restera une icône du rock luxembourgeois».
Le premier tube, Somewhere Everywhere date de 1969. À l’époque il avait largement été repris sur les ondes françaises. À cette période même le grand producteur Eddie Barclay s’intéressait à sa voix rauque. Mais pour le natif de la Minett, hors de question de laisser tomber les copains. Il déclinera toute proposition. Depuis plus d’une vingtaine d’albums se sont succédé, sous son nom ou l’un des nombreux groupes auxquels il a participé : New Blood, Midlife Crisis, Outlaws, Cool Breeze, etc.
Rockeur, auteur et dessinateur
Son dernier concert date de décembre dernier à la Rockhal, un concert de bienfaisance pour la Fondation Thierry van Werveke et la Croix Rouge luxembourgeoise. Car, là encore, une des grandes caractéristiques de Luke Haas était son cœur en or. «C’était un mec archi-sympa, lance John Rech, leader du groupe DreamCatcher. Déjà à l’époque de mon précédent groupe, les T42, en 1990, il nous avait accueillis les bras ouverts. Il était d’une gentillesse incroyable et d’une modestie qui nous étonnait», se rappelle-t-il.
Rockeur dans l’âme, Luke Haas était aussi un sacré bosseur. Acteur, pour plusieurs films d’Andy Bausch, il était également auteur, notamment du Lëtzebuerger Rocklexikon, premier grand travail de référencement du rock national, mais aussi de Comics in aus und über Luxemburg, livre sur son autre grande passion, la BD, qu’il aimait d’ailleurs dessiner.
À l’annonce de sa disparition, nombreux ont été les hommages sur les réseaux sociaux : musiciens, artistes, programmateurs, officiels… Même le ministère de la Culture s’est fendu d’un communiqué : «C’est avec grande tristesse que j’ai appris le décès de Luke Haas … (il) nous quitte trop tôt et mes pensées sont avec sa famille et ses proches», écrit Maggy Nagel.
Toujours en 2010 Luke Haas, expliquait au Quotidien ne pas être croyant, mais avoir toujours eu «un faible pour Jesus», et à la question de savoir s’il avait des regrets, il répondait qu’il «recommencerait (sa) vie à l’identique si c’était possible !». On le lui souhaite de tout cœur.
Pablo Chimienti
Ech sinn dem Luss säi Meedchen an ech kann dir esou eng ginn !
LG,
Natalie.
Ech haett sou gaer déi photo mam luke mat sengem mupp .sie war um internet wollt speichere, mee fanne nirgends .Lucien du has deemols schon de mupp Damien. Ech hu muppen och gaer sou trei a léif .Pass gud op muppen op bei de staeren .aeddi bis dann. Wann een photo ka posten waer ech frouh merci
Je te connaissais depuis notre jeunesse et on avait de beaux moments. Souvent tu es venu avec ta guitarre chez nous tu aimais les Pommes de terre cru quand ma mère était en train de faire le manger. En Clique sur la petite place, au cinema . Tes parents ta soeur Ton frère je les connaissais très bien. Toi tu étais le plus beau garçon de la Hiehl . Salut on se reverra un jour annette
Salut l’artiste, et continue ton rock de l’autre côté.
Je suis honorée de t’avoir connu.
Toujours positif et allant de l’avant ce qui rend
le fait que tu sois parti plus dur.