Hors réseau

Il semble que nos sociétés occidentales ont pris la mesure du problème. Elles commencent, timidement, à mettre en place des initiatives. Après les écoles et les collèges, la France réfléchit à interdire les smartphones dans les lycées. Chez nos voisins, ils sont fréquentés par des élèves âgés entre 15 et 20 ans. Le rectorat de Lorraine pourra peut-être faire quelques visites au Grand-Duché pour découvrir comment le Luxembourg fait pour gérer ces dispositions dans ses établissements scolaires.

Pouvoir décrocher, quelques heures seulement, du portable est une bonne chose. Les jeunes générations 2.0 qui sont nées au cœur de nos sociétés hyperconnectées nous regardent parfois d’un drôle d’air lorsque l’on évoque une époque loin des écrans et de l’hyper-consommation d’images, d’interactions, de message à gogo, de réseaux sociaux, d’émojis et tutti quanti.

Il y avait une vie très différente qui existait auparavant. Pas moins bonne. Elle s’est évaporée au fil des améliorations technologiques qui ont fait de nous tous des Homo numericus. Peut-être devrions nous aussi prendre exemple chez nos jeunes et faire une pause de téléphone portable, d’écrans. Par solidarité et aussi pour nous permettre de respirer. Avouons-le, nous avons été aspirés également par le tourbillon de cette nouvelle façon de vivre. À nous de donner l’exemple malgré tout.

Mais beaucoup de choses nous échappent encore. L’Australie a décidé de franchir le pas et va interdire une longue liste de réseaux sociaux aux moins de 16 ans. Trop dangereux ? Trop chronophages ? Trop addictifs ? Un peu de tout cela à la fois. Le Danemark veut les interdire pour les moins de 15 ans et, dans l’Union européenne, une législation est en cours pour protéger les plus jeunes.

En Chine, un couvre-feu numérique existe même ! Ce sont pourtant les Chinois qui ont inventé TikTok et qui ont inondé le monde occidental de contenus pour le moins ridicules et abrutissants. Dans le pays communiste, ce ne sont évidemment pas les mêmes programmes qui sont proposés et gare si on sort du cadre strict de la charte des utilisateurs. Un monde numérique bien différent du nôtre.