Après une phase de tests probante, des plaquettes vont faire leur apparition pour que les usagers connaissent le trafic des bus en temps réel.
Attendre désespérément un bus en pleine campagne, sans savoir quand il finira par arriver, appartiendra bientôt au passé. Le projet pilote d’informations voyageurs, lancé le 7 juillet 2024 dans les cinq communes de la Nordstad sur 150 arrêts RGTR, a donné satisfaction et sera étendu dans le reste du pays. Le principe est simple, puisqu’il suffit aux usagers de scanner avec leur smartphone le QR code imprimé sur une plaquette. Ils accèdent alors en temps réel aux départs, aux horaires, à un planificateur d’itinéraire, aux perturbations du réseau et à une page de contact.
L’évaluation du projet, explique la ministre de la Mobilité, Yuriko Backes, en réponse à une question de la députée CSV Diane Adhem, indique qu’entre juillet et octobre 2024, «120 scans par jour» ont été réalisés. Et un sondage a révélé que les informations ont été jugées utiles et compréhensibles par «plus de 90 %» des répondants. «La plaquette complète les autres éléments d’information à l’arrêt de bus, renforce le lien entre le terrain et notre système d’information horaire mobiliteit.lu, et sert de référence visuelle pour identifier le nom et le côté de l’arrêt», a-t-elle ajouté.
Selon la ministre, le support s’est montré robuste : «Le matériel de la plaquette s’est avéré résistant au vandalisme et ne présente aucune usure», a-t-elle précisé. L’évaluation a aussi souligné que l’installation de ce support dépend fortement de la configuration des arrêts – parfois les poteaux sont déjà encombrés par divers équipements – et du soutien des services techniques communaux sur le terrain.
Compte tenu des résultats positifs, le gouvernement généralisera le dispositif à 3 700 arrêts. Il «permet d’obtenir sur le smartphone, même au plus petit arrêt de bus du pays, la même qualité d’informations que celles affichées sur les écrans électroniques aux quais dans les grandes gares routières», s’est réjouie Yuriko Backes. Le déploiement «par phases» doit démarrer dès ce mois de décembre d’abord dans le nord, puis l’est, l’ouest et enfin le sud et le centre du pays. Pendant la phase pilote, précise encore la ministre, le service QR code a été consulté en moyenne environ 3 500 fois par mois. «Il est à prévoir que la notoriété et l’utilisation du service augmenteront une fois le système déployé à l’échelle nationale», a-t-elle conclu.