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[WRC] La der pour Munster ?


Après un très bon rallye du Japon, Grégoire Munster espère briller pour sa der de l’année… En espérant retrouver un volant l’an prochain. 

RALLYE D’ARABIE SAOUDITE Toujours dans l’incertitude de la saison à venir, Grégoire Munster veut bien finir l’exercice 2025.

C’est déjà l’heure de la der pour Grégoire Munster et l’ensemble des pilotes du circuit WRC. Et c’est avec une épreuve totalement nouvelle, et apparemment, dans laquelle il faudra avoir un brin de réussite que va se jouer le titre mondial.

Pour le pilote luxembourgeois, l’enjeu est évidemment tout autre. On ne parle, bien sûr, pas de titre. Mais plutôt d’une envie : celle de bien terminer une saison compliquée. Au cours de l’exercice en cours, Grégoire Munster a alterné le très bon (deux scratches, trois tops 5) et le moins bon avec une multitude de désillusions, d’abandons ou de problèmes mécaniques.

Lors du dernier rallye, il a retrouvé un peu de baume au cœur en signant une très belle cinquième place au Japon, la cinquième fois qu’il réalise cette performance dont deux fois au pays du Soleil levant. De quoi lui redonner un peu le sourire après plusieurs mois compliqués.

Et alors que son avenir s’inscrit en pointillé. Cette très belle perf a-t-elle pour autant fait sonner son téléphone? «Malheureusement non. J’aurais bien aimé savoir ce que je fais en janvier», confie-t-il, un brin fataliste.

Grégoire Munster sait que, potentiellement, il pourrait s’agir de sa dernière apparition en WRC. Mais avant de penser à la suite, son esprit est complètement tourné vers cette dernière manche. Qui promet pas mal de surprises : «Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, alors pour les reconnaissances, j’ai fait en fonction. On peut déjà dire qu’il fait chaud, 36 °C. Ça va être chaud dans la voiture.»

Et le programme a l’air plutôt varié : «La première journée, notamment, a l’air assez cassante, avec beaucoup de cailloux et des terrains qui vont se dégrader. Si on parvient à terminer cette première journée sans pépins, ce sera déjà quelque chose. Par la suite, on aura un mix avec du sable, des routes dures et ce qu’ils appellent de l’open desert. En gros, on doit passer entre deux drapeaux mais à nous de choisir par où on passe.»

Et ça continue : «Il y a des portions très plates, d’autres avec pas mal de reliefs, des trucs larges, des trucs étroits. Il y a un peu de tout. Ça va être dur pour les voitures et les équipages. Sur certaines spéciales, on sera en mode survie. Et sur d’autres, on pourrait exploiter un peu. C’est un terrain de jeu différent. C’est pas mal d’avoir ça en addition au calendrier. C’est quelque chose de nouveau.»

Dans ces conditions et ce contexte, quel est son état d’esprit : «J’ai envie de bien terminer la saison. On sait que c’est peut-être la dernière fois qu’on repart en Rally1, donc je veux faire ça bien. Après, il va falloir un peu de chance. Il y a des paramètres où on ne va pas contrôler grand-chose. Et sur certaines spéciales, il y a des pierres tellement petites qu’il faudra faire une prière avant. Honnêtement, les spéciales trois et quatre promettent d’être très compliquées pour les voitures. Ça a l’air plus cassant que la Grèce et la Sardaigne. Ce sera un défi de ne pas crever, de ne pas casser un bras.»

Et d’ajouter : «Je n’aimerais pas à avoir à jouer un titre sur ce genre de manche. Il faut à la fois rouler et préserver la voiture, ce sont deux choses qui ne vont pas ensemble. Tu peux faire un super rallye et avoir tout qui lâche au dernier moment. D’office, il faut mettre ce truc de côté. Être un peu conservateur. Être malin. Mais en toute honnêteté, dans un champ de pierre, tu ne peux pas être conservateur. Tu y vas et tu espères que ça passe.»

Al-Attiyah, coéquipier de luxe

Mais c’est clairement avec l’ambition de bien terminer qu’il se présente au départ, dès aujourd’hui, pour le shakedown et une première super spéciale : «On va essayer d’avoir la même approche que pour la Grèce et de partir pour un top 5.»

Et pour cette ultime manche un peu particulière, il va bénéficier de l’aide et de l’expérience d’un véritable mythe du sport auto : Nasser Al-Attiyah. Le Qatarien, multiple vainqueur du Rallye Dakar, notamment, sera en effet au volant d’une M-Sport Ford «Ça va être chouette de pouvoir rouler avec lui. De l’avoir avec nous sur cette épreuve.»

Avant d’attaquer les choses sérieuses dès demain – et non vendredi comme c’est habituellement le cas –, Grégoire Munster sera au départ du shakedown. En mode pilote de star : «Je vais conduire Fabinho, je ne sais pas qui sait, je crois qu’il joue au foot.»

Effectivement, le Brésilien, passé notamment par Liverpool, évolue désormais à Al-Ittihad où il fait partie du top 20 des joueurs les mieux payés du championnat d’Arabie saoudite (276 000 euros par semaine).

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