Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a salué lundi un « nouvel élan dans les négociations de paix » sur l’Ukraine, à l’issue d’une rencontre de dirigeants européens à Luanda, en Angola.
« Il reste encore du travail à faire, mais il y a une base solide pour avancer », a estimé de son côté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
« Les questions qui concernent directement l’Union européenne, comme les sanctions, l’élargissement ou les actifs (russes) gelés, réclament l’implication totale et des décisions de l’Union européenne », a souligné Antonio Costa.
Le plan en 28 points américain prévoit que Kiev soit « éligible à l’adhésion à l’UE » et bénéficie en attendant d’un « accès préférentiel à court terme au marché européen ».
« Les fonds européens gelés seront débloqués », indique également le plan en référence aux avoirs russes gelés par l’UE.
La réunion à Luanda, en présence notamment de la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, et du Premier ministre polonais, Donald Tusk, a duré environ une heure et demie, d’après un journaliste présent à l’hôtel où elle s’est tenue.
Une autre réunion de la coalition des volontaires est prévue mardi. Il s’agit d’une trentaine de pays soutenant l’Ukraine incluant, au-delà du Vieux continent, le Canada.
Les Européens essaient de convaincre le président américain, Donald Trump, d’amender des points qu’ils estiment trop favorables à Moscou.
Responsables américains, ukrainiens et européens se sont réunis dimanche en urgence à Genève pour discuter du plan américain, des pourparler qualifiés de « constructifs » par Kiev et Washington dans un communiqué commun.
À Genève, des « étapes importantes » ont été franchies « mais pour parvenir à une paix réelle, il faut plus, beaucoup plus », a estimé lundi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Un appel avec Donald Trump a eu lieu dimanche entre l’Italienne Giorgia Meloni, réputée proche du président américain, et le président finlandais Alexander Stubb, déjà dépêché lors de la deuxième réunion à la Maison-Blanche avec Volodymyr Zelensky, pour sa passion des terrains de golf en commun avec l’Américain.
Donald Trump avait initialement donné jusqu’au 27 novembre à son homologue ukrainien pour répondre à son plan, avant de préciser ensuite que ce plan ne serait pas sa « dernière offre ».