Loïc Bettendorff avait bien choisi sa course. Sportif militaire, le coureur de Hrinkow Advarics a entamé sa saison à Diekirch par un titre de champion du monde militaires.

Vous êtes le nouveau champion du monde de cyclo-cross des armées…

Loïc Bettendorff : Je me suis bien préparé pour ce cross, j’avais envie de bien figurer. Cela fait trois semaines que je m’entraîne pour le cyclo-cross, et je connaissais ma force. Je voulais partir très vite, c’était mon but, je suis vite remonté, cependant Elio (Clarisse) était devant et voulait gérer la course en enlevant du rythme et en voulant imposer le sien. Je suis passé assez vite devant lui pour ne pas subir sa course et j’ai imposé mon rythme. Je me sentais vraiment très fort, et tour après tour, j’ai trouvé de meilleures lignes sur ce tracé assez atypique et très glissant, ce qui m’a mis en confiance et m’a surtout permis de maîtriser les 50 minutes de course.

Clarysse a mis la pression toute la course en ne restant pas très loin derrière, mais n’est jamais parvenu à passer…

Je savais très bien qu’il allait tenter de revenir, mais je savais aussi que s’il passait, il allait tenter de réduire le rythme dans les virages pour souffler et surtout pour que je sois obligé de relancer plus fort en essayant de m’user. Pour moi, c’était impensable, je savais que j’étais le plus fort entre nous deux. Je ne voulais pas subir, donc j’ai imprégné mon rythme tout du long. Sur 50 minutes de course, je sais que je peux garder une certaine intensité sans trop trembler et je préférais gérer ma course jusqu’au bout.

Votre saison de cyclo-cross est lancée maintenant avec l’objectif d’être une nouvelle fois champion national ?

Oui, ma saison est lancée. Je vais faire l’impasse sur Schifflange et Ettelbruck, car je serai en stage en Espagne, mais sinon, je serai présent partout. J’ai bien préparé la saison de cross. L’équipement grâce à Trisport est conséquent et avec mon mécano et l’entraîneur national on a bien préparé le plan pour les prochaines semaines. J’ai vraiment à cœur d’aller chercher des points sur les manches internationales en faisant des tops 25-30. Je pense que c’est possible. Je ne sais pas si on va faire des entraînements spécifiques au niveau cyclo-cross ou techniques, mais je me sens capable d’aller chercher ces points. Après, je vais aussi partir en stage à Calpe ainsi qu’avec Mats (Wenzel). Chaque année, on roule ensemble et après ces deux périodes de stage, on verra dans quelle forme je serai, mais oui, mon but est de me montrer et d’aller chercher les points nécessaires.

Que vaut ce titre de champion du monde de cyclo-cross des armées pour vous ici à Diekirch sur le site de l’armée luxembourgeoise ?

Je suis vraiment content de ce titre. C’est spécial pour moi, je ne savais pas, il y a un an, que ce genre de compétition existait vraiment. Depuis que je le sais, je me suis préparé en conséquence, car gagner ici à Diekirch et remporter ce titre, c’est un peu un retour de ce que l’armée m’a offert ces dernières années. C’est une sorte de merci de prendre ce titre ici à Diekirch.