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Ukraine : le plan de règlement du conflit vient bien des États-Unis, insiste Washington


Donald Trump avait donné jusqu'au 27 novembre, jour de la fête de Thanksgiving, à M. Zelensky pour donner sa réponse aux solutions proposées (Photo : afp)

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a insisté samedi soir sur le fait que le plan de règlement du conflit en Ukraine annoncé cette semaine venait bien des États-Unis et ne correspondait pas uniquement aux exigences de la Russie, comme l’ont affirmé des sénateurs américains.

Le secrétaire d’État américain, qui est attendu dimanche à Genève pour discuter avec des responsables ukrainiens et européens, a démenti les affirmations de trois sénateurs selon qui le plan serait presque complètement favorable à la Russie. « La proposition de paix a été rédigée par les États-Unis », a contesté le ministre sur le réseau social X.

Ce texte « présente un cadre solide de négociations. Il se fonde sur des éléments fournis par la partie russe mais également sur des apports de l’Ukraine », a argumenté le chef de la diplomatie américaine.

Le porte-parole du département d’État, Tommy Pigott, avait qualifié auparavant de « complètement fausses » les déclarations des trois sénateurs, le républicain Mike Rounds, l’indépendant Angus King et la démocrate Jeanne Shaheen.

D’après ces élus du Congrès, M. Rubio leur avait confié que le document ne correspond pas à la position officielle des États-Unis, mais représente simplement un point de départ pour des discussions et inclut une « liste de souhaits russe ».

« Le secrétaire Rubio nous a appelés cet après-midi. Je pense qu’il nous a très clairement expliqué que nous sommes les destinataires d’une proposition qui a été transmise à l’un de nos représentants. Ce n’est pas notre recommandation. Ce n’est pas notre plan de paix », avait ainsi martelé le sénateur Rounds, en marge d’une réunion sur la sécurité au Canada.

M. Rubio est attendu dimanche à Genève, avec l’émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, pour des discussions avec les Ukrainiens et les Européens, qui s’inquiètent du plan américain en 28 points censé mettre fin à près de quatre ans de conflit provoqué par l’invasion russe.

Le document, publié par plusieurs médias, dont l’AFP, reprend plusieurs exigences clés de la Russie, à savoir que l’Ukraine lui cède des territoires, accepte de réduire la taille de son armée et renonce à intégrer l’OTAN. Il offre cependant des garanties de sécurité occidentales à Kiev pour prévenir toute nouvelle attaque russe.

Donald Trump avait donné jusqu’au 27 novembre, jour de la fête de Thanksgiving, à M. Zelensky pour donner sa réponse aux solutions proposées. Mais samedi, le président américain a répondu « non » à la question de savoir si son plan pour l’Ukraine était sa « dernière offre ». « Nous essayons d’y mettre fin. D’une manière ou d’une autre, nous devons y mettre fin », a-t-il déclaré à la presse, sans toutefois donner davantage de détails.

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