Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Alors qu’il fouillait la maison d’une nonagénaire à Anoux, près de Briey, ce Lorrain de 49 ans s’est fait cueillir par une vingtaine de gendarmes.
Cet habitant de Rombas de 49 ans ne manquait pourtant pas d’expérience dans le domaine, lorsqu’une vingtaine de gendarmes lui sont tombés dessus, alors qu’il visitait cette maison d’Anoux en quête d’objets de valeur.
C’est un voisin qui va prévenir les militaires, après avoir repéré la parade. L’homme qui, après avoir sonné, découvre que l’habitation est vide d’occupants, va récupérer dans sa voiture un sac avec tout le nécessaire du cambrioleur : des gants, une hache, une pince coupante, un pied de biche, une bombe de peinture et même… un masque de clown!
«Je suis vraiment nul. J’ai utilisé toujours la même chose…» Ce que lui confirme, en d’autres mots, la présidente du tribunal judiciaire de Val de Briey, Carole Mazzacavallo, jeudi, alors qu’il devait répondre de ses actes. «Je vous confirme que vous n’êtes pas le cambrioleur de l’année…»
Le 7 novembre, l’homme récupère un véhicule déclaré volé la veille. Il se rend d’abord à Havange vers 16 h et choisit une maison au hasard pour tenter un larcin. Quelques mouvements de pied de biche dans l’une des fenêtres vont faire hurler l’alarme.
Il abandonne et se rend ensuite à Aumetz. Vers 17 h, il porte son choix sur une autre habitation. Ici, la porte en PVC lui oppose une résistance forte, mais il va réussir à faire un trou, à travers lequel un homme peut passer.
Encore une fois, il se fait surprendre par l’alarme, équipée d’une caméra qui prend quelques photos. Il prend la fuite… sans rien dérober.
«J’ai même joué au loto, on sait jamais !»
Après une pause de quelques jours, il reprend son ouvrage à Florange le 12 novembre, mais se fait rattraper par la propriétaire. Enfin, lundi dernier, avant Anoux, il tente une maison à Saint-Privat. Mais le propriétaire est en train de boire le café avec ses parents. Encore raté!
S’il s’est lancé dans cette série hasardeuse, c’est pour tenter de rembourser 55 000 euros de dettes. Le Rombasien explique avoir perdu pied. «J’ai déconné à 100 %. Je faisais n’importe quoi, n’importe où… Mais l’arrestation m’a fait comprendre ma connerie.»
Mais son casier, fort de 25 mentions pour vols et trafic de stupéfiants entre autres , joue contre lui. «Je crois que tout a été essayé : le sursis, l’aménagement de peine, l’incarcération… Mais monsieur préfère, comme modèle de vie, prospérer dans le larcin», résume le substitut du procureur, qui réclame pour Abdelkader Hakiri, une peine de 36 mois d’emprisonnement ainsi qu’un maintien en détention. Il sera suivi par le tribunal.
