Une dangereuse escalade est en cours dans la bande de Gaza, mais aussi au sud du Liban.
Cinq personnes, dont un bébé, ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s’accusent de violer mutuellement la trêve.
Mercredi a été l’une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Le bilan de ce nouvel accès de violence s’élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux.
La reprise des bombardements sur Gaza a été précédée par des frappes israéliennes sur le sud du Liban, où l’armée israélienne dit viser le mouvement islamiste Hezbollah, allié du Hamas, qu’elle accuse de se réarmer en violation du cessez-le-feu en vigueur à sa frontière nord depuis bientôt un an. Les autorités libanaises accusent elles Israël de violer le cessez-le-feu en continuant de frapper régulièrement leur territoire.
Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants. «Ma petite fille n’a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ?» a déclaré Lina Karaz à Gaza-ville.
«Nous sommes inquiets […] Cette nuit, le bruit des bombardements et des explosions […] était terrifiant», a-t-elle ajouté, «quand ce cauchemar prendra-t-il fin ?» Pour Mohammed Hamdouna, déplacé de 36 ans vivant dans un camp de tentes dans la région de Khan Younès, dans le sud de la bande, «rien n’a changé, concrètement», depuis le 10 octobre.