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[BGL Ligue] «Avdu», première cape, deuxième souffle


(photo Jeff Lahr/Sportspress.lu)

Kenan Avdusinovic veut rapporter l’expérience internationale jusqu’à Niederkorn, qui en aura bien besoin.

Les bancs de Sinsheim et Trnava garderont l’empreinte de son derrière, mais celui de Belfast l’aura enfin vu se lever pour tenter d’influer le cours d’un match international : Kenan Avdusinovic a livré à Windsor Park ses premières minutes de Roude Léiw et, visiblement, cela charge les épaules d’une nouvelle chape de responsabilités. Le petit attaquant est rentré au pays, mardi, avec la ferme intention de mettre quelque chose en plus dans la balance de la fin d’année 2025 en DN. «Je dois essayer de conserver mon rythme international ! On a beaucoup de blessés à Niederkorn et tout le monde doit donner un peu plus.»

Ce qu’il veut faire, c’est devenir… le Leandro Barreiro du Progrès. Quand il était rentré du stage, en octobre, sans même avoir joué une seconde, la plupart de ses coéquipiers l’ont quand même assailli de questions, dont celle-ci : «C’est lequel, le joueur le plus impressionnant?» Il est d’usage, devant ce genre de saine curiosité, d’affecter une neutralité consensuelle et de répondre un truc un peu «concon» du style «Oh vous savez, il y en a tellement…». Avdusinovic, lui, est trop neuf dans ce business pour ne pas accepter spontanément de dire ce qui l’a marqué : «Barreiro ! Quel professionnalisme! Sur et en dehors du terrain. Rien que sa façon de s’exprimer…»

«Avdu» va donc rapporter du sérieux lisboète avec lui. Et des premières sensations en or, devant 18 000 spectateurs. «Malgré la défaite, c’est une expérience que je n’oublierai jamais. J’ai essayé d’apporter le meilleur de ce que je sais faire.» Il a dû en franchir, des caps, pour ça. Trouver le deuxième souffle, celui qu’il n’avait jamais encore été chercher dans un match aussi dense, même si ce n’était pas non plus le plus intense. Puis saisir le niveau. Il n’a pas trouvé l’angle et le créneau pour une de ces frappes violentes dont il a le secret, mais aurait pu se muer en passeur décisif si Edvin Muratovic, en pivot devant les six mètres, s’était retourné plus vite et avait jugé utile de frapper…

Est-ce que le petit ailier en a fait là assez pour être rappelé en mars ? Ou est-ce que les retours programmés à court ou moyen terme d’Yvandro Borges et Vincent Thill le cantonneront à ce souvenir unique ? Les joueurs à une seule sélection ne sont pas rares. Espérons pour Kenan qu’il ne rejoindra pas le club.