Les cabines téléphoniques résistent

Le député André Bauler (DP) s’est fendu d’une question plutôt insolite au gouvernement : combien de cabines téléphoniques dans le pays, pour quel coût?

Les GSM ont beau être de plus en plus gros, voir de plus en plus grands, on ne reviendra pas à la cabine téléphonique! Pourtant, les fameuses cabines d’antan sont encore ancrées dans le paysage. De quoi titiller le député André Bauler (DP), qui s’est fendu d’une question parlementaire sur le nombre et le coût d’entretien réel de ces points d’appels téléphoniques. Étienne Schneider, le ministre de l’Économie, lui a répondu cette semaine avec tous les détails à la clef.

Une cabine pour 1 000 habitants en ville

Au 31 octobre 2015, le réseau cabines téléphoniques de Post Luxembourg se compose comme suit : 353 cabines dans le pays dont 24 intégrées dans des bâtiments publics. Luxembourg en concentre 107 d’entre elles, soit moins d’une cabine pour mille habitants. Heureusement que tout le monde ne perd pas son chargeur en même temps. Le canton d’Esch-sur-Alzette en compte 69. Quant au canton de Vianden, il n’en possède que huit… Cette dernière citée passe toutefois une large partie de l’été au rythme du Moyen Âge, avec son château.

Trêves de plaisanteries. Car les cabines sont en fait encore utilisées, pour une moyenne de 96 appels par mois. Pas un bon score non plus, quand on sait que l’entretien global des cabines coûte plus de 100 000 euros par an, sans compter le salaire de l’employé spécialement dédié par Post. Le ministre conclut pourtant qu’un «certain nombre de cabines fonctionnent toujours de façon profitable». Il rappelle même que la loi du 27 février 2011 (donc pas les années 80…) énonce clairement que la mise à disposition de postes téléphoniques publics payants fait objet du service universel. In fine, le gouvernement ne compte pas restreindre le nombre de cabines téléphoniques au Grand-Duché.

Hubert Gamelon