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Foire de l’étudiant : le ministère répond à l’ACEL


Lors de l’édition 2025, quelque 6 000 visiteurs ont parcouru les allées de la foire. (Photo d’illustration : Alain Rischard)

Le ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur revient sur les reproches énoncés par l’ACEL, qui menace de ne plus participer à la Foire de l’étudiant.

Il y a quelques jours, l’Association des cercles d’étudiants luxembourgeois (ACEL) tapait du poing sur la table et menaçait de ne plus participer à la Foire de l’étudiant à la suite du refus du ministère de l’Enseignement supérieur de revoir le concept de cette grand-messe. L’ACEL proposait de tenir l’événement au sein des halls d’exposition de Luxexpo, comme cela se passait avant 2021, et de quitter le campus universitaire de Belval, qu’elle juge inadéquat. «Les 150 exposants se retrouvent aujourd’hui éparpillés dans quatre bâtiments différents, à différents étages, avec une signalisation qui fait toujours défaut. Les élèves ne s’y retrouvent plus», expliquait Sophie Mangen, la vice-présidente de l’ACEL en charge du pilier «Information». 

Le choix de Belval

Ce mardi 11 novembre, le ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur répond à l’association par le biais d’un communiqué dans lequel il expose son choix de maintenir la foire de l’Étudiant à Belval. 

«Avant la pandémie, près de la moitié des exposants présents à Luxexpo n’avaient pas de lien direct avec les études supérieures, ce qui avait conduit à repenser le concept pour en garantir la cohérence et la lisibilité pour les élèves», introduit le ministère. Il souligne que le choix de Belval permet aux visiteurs de s’informer tout en «découvrant, le temps d’une journée, un environnement universitaire moderne et dynamique».

Une question de communication

Pour l’ACEL, le mépris qu’entretient le ministère à son égard représente l’un des principaux points noirs de leur relation. «On a très longtemps essayé de mener des pourparlers constructifs avec le ministère, de soumettre des propositions pour améliorer l’organisation de la foire. Or il faut constater que nous ne sommes ni écoutés ni pris au sérieux», fustigeait Sophie Mangen.

Sur ce point,  le ministère de la Recherche et de l’Enseignement répond que «la situation du site de Belval a fait l’objet de nombreux échanges entre l’ACEL et le ministère pour l’édition 2025, notamment à quatre reprises entre les représentants de l’ACEL et les responsables de la Foire du ministère ainsi que lors d’un entretien direct avec la ministre». À cela s’ajoutent des échanges réguliers de mails entre les deux parties, «permettant d’aborder en détail les aspects logistiques, organisationnels et pratiques liés à l’accueil du public sur le campus». 

Si le nombre des échanges n’empêche pas le mépris, le ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur tient à mettre fin au débat en prenant comme exemple le projet de loi actuellement en procédure législative visant à réformer les aides financières de l’État pour études supérieures (AideFi).

Celui-ci intègre de nombreuses revendications formulées par l’ACEL et des améliorations significatives en faveur des étudiants. «Ces avancées, reconnues et saluées par l’ACEL elle-même, démontrent que le dialogue social et institutionnel est non seulement existant, mais fructueux», termine le ministère. 

De nouveaux acteurs

Dans sa volonté de voir la foire revenir à Luxexpo, l’ACEL «déplore l’absence d’acteurs qui puissent renseigner plus largement les élèves sur leurs perspectives d’études et de carrière». Parmi ces absents, elle cite différents ministères, les banques, certaines entreprises et des acteurs comme la police, le CGDIS ou l’armée.

Lors de l’édition 2025, 151 exposants issus exclusivement du domaine de l’enseignement supérieur ont participé à l’événement et quelque 6 000 visiteurs ont parcouru ses allées.

Le ministère tient à faire remarquer que 15 associations professionnelles, administrations et ministères représentant des secteurs spécifiques (santé, ingénierie, architecture, arts, audiovisuel, métiers de la scène, service volontaire/volontariat, carrières dans l’enseignement et le secteur éducatif, carrières dans la fonction publique) étaient présents à Belval cette année. «Ce type de participation est appelé à s’élargir encore dès la prochaine édition, la surface d’exposition devant être augmentée et davantage centralisée afin d’améliorer le confort et la visibilité pour tous les exposants.» 

Il ajoute que le secteur de l’éducation informelle et non formelle était cette année largement représenté avec, notamment, un stand pour le Jugendrot qui regroupait plusieurs associations membres, dont les sections jeunes des partis politiques et des syndicats. «Cette présence a contribué de façon importante à la diversité de la foire et a permis de valoriser la richesse du secteur associatif et de la participation citoyenne auprès des jeunes visiteurs.»

La satisfaction du public

Les enquêtes de satisfaction menées lors des éditions précédentes ont permis de réaliser des ajustements concrets, notamment en matière de signalétique, d’accueil et de coordination sur le site. Dans l’ensemble, ces résultats montrent que «les visiteurs sont très satisfaits du site de Belval, tout comme les exposants académiques, luxembourgeois et étrangers», conclut le ministère. 

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