Les collectif BDS et «CollectivesForPalestine» ont manifesté, dimanche soir, contre la tenue du concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël (IPO). Contrairement aux récents heurts à Paris, les quelques dizaines de militants pour la cause palestinienne sont restés paisibles.
Le dispositif de police déployé autour de la salle de concert du Kirchberg était important, mais est resté discret. La manifestation a débuté à 18 h. Aux alentours de 21 h, les manifestants avaient quitté les lieux, comme nous l’a confirmé le service de presse de la police grand-ducale. «Tout s’est déroulé dans le calme. Rien de particulier n’est à signaler», informe une porte-parole.
BDS et «CollectivesForPalestine» avaient invité à un piquet de protestation «paisible». Les militants présents ont distribué des tracts aux visiteurs du concert donné par l’Orchestre philharmonique d’Israël, dirigé par Lahav Shani.
Certains auraient renoncé à entrer dans la salle en apprenant que l’IPO allait se produire. Deux militants ayant tenté d’interrompre le concert ont été expulsés.
Pour les organisateurs de la manifestation, la Philharmonie de Luxembourg se rend coupable d’«Art Washing» en maintenant le concert, en dépit de la situation humanitaire au Proche-Orient. «Nous comprenons que la Philharmonie (…) souhaite rester un espace de dialogue et d’échange. Cependant, dans un contexte aussi polarisé (…) annuler ou maintenir ce concert envoie un message fort, bien au-delà de la simple programmation artistique», écrivent les deux collectifs dans une lettre ouverte adressée à Stephan Gehmacher, le directeur de la Philharmonie. «En effet, le peuple palestinien n’existera pas ce 9 novembre 2025 ni à aucune autre date à la Philharmonie de Luxembourg, puisque les Palestiniens sont occupés, enfermés, massacrés depuis 1948», ajoutent-t-ils.