Dans un match d’une bonne qualité, même si assez fermé, en termes d’occasions de but, le promu a enchaîné. Il est toujours invaincu depuis le 23 août.

On avait peut-être eu tendance à trop survendre Progrès – Jeunesse comme le choc de ces 16es de finale de la Coupe de Luxembourg, mais après tout, c’est logique : ce match avait été pointé du doigt avant que Bissen ne continue à enchaîner les résultats positifs et n’arrive au pied du podium, au contact du F91, son hôte du jour.

Ce vrai gros duel du week-end commence quand même avec une déception de chaque côté : Benkhedim (béquille qui s’est transformée en lésion) au F91 et Terki à Bissen, sont en tribunes. Dudelange sans son maître à jouer, le promu sans son point d’équilibre de l’entrejeu, doivent aller chercher les 8es avec un petit caillou dans la chaussure. Et au fil d’une première période engagée, dense mais pauvre en occasion de buts.

Dinho, titularisé en pointe à la place d’Agostinho, se signalera pour deux pieds en avant. Le premier, désespéré, au bout d’un slalom pour tenter de devancer Gourari, au risque de lui refaire le portrait (4e). Le second, plus prolifique, le verra surgir au bout d’une frappe tournante de Monteiro, relâchée par Gourari sur sa barre (1-0, 27e).

Entre deux autres jolies frappes de Neamtiu et Kirch (9e, 41e), le F91 aurait pu creuser l’écart sans un Gourari cette fois vigilant. Mais si Abi Razi n’avait pas expédié sa tête à l’opposé de la direction qu’elle aurait dû prendre pour faire but, seul aux six mètres (11e), les deux équipes auraient aussi pu rentrer aux vestiaires à égalité.

Ferber met N’Guessan à l’agonie

Mais Bissen va vite revenir. Les hommes de Vitor Pereira monopolisent le ballon en début de deuxième période. Et vont revenir sur une boulette de relance de N’Guessan, qui redonne le ballon à Abi Ramzi. Qui va intelligemment attendre Guimaraes, qui va transmettre intelligemment à Ferber, qui va éviter intelligemment de forcer son tir et redonner à Abi Ramzi, qui s’est démarqué devant le but vide (1-1, 53e). Le portier se rachètera en tendant le pied pour éviter le 1-2 à la 90e, sur une tentative plein axe d’Abi Ramzi, servi en retrait par Ferber. Et les prolongations sont au bout.

N’Guessan va s’y muer d’abord en héros en détournant la reprise de près de Ferber (99e). Puis en zéro quand une deuxième mauvaise relance atterrit dans les pieds de Ferber, qui enveloppe un long ballon en cloche qui finit le long du poteau opposé après avoir passé trente mètres et de longues secondes, suspendu entre l’anecdotique et un nouveau tournant du match. Ce sera… le 1-2 (100e). Le grand Belge, mobile et gênant comme pas permis, va ensuite enchaîner en contre, éliminer un dernier adversaire du bout du pied et conclure sous N’Guessan à angle fermé (1-3, 101e).

Morren aura beau exploser l’équerre (110e) depuis plus de vingt mètres, c’est Bissen, invaincu depuis neuf matches, qui fait le gros coup de ces seizièmes de finale, concluant en beauté quand Rodrigues traîne au deuxième poteau pour pousser au fond du plat du pied (1-4, 113e).