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Abandonnée près du zoo d’Amnéville, Marcelle a été sauvée


Les soigneurs ont offert un doudou à Marcelle, pour pallier le manque de contacts avec ses congénères.  

Il aura fallu la pugnacité et toute l’expertise des équipes de soigneurs du zoo d’Amnéville pour sauver Marcelle, une macaque de barbarie découverte par hasard au printemps dernier dans la forêt attenante. Une histoire qui rappelle la mission de sauvegarde des espèces que poursuit le parc zoologique, en parallèle de son activité touristique.

Elle s’appelle Marcelle. C’est un petit singe, un macaque de barbarie précisément (Macaca sylvanus), haut d’une cinquantaine de centimètres.

Son histoire commence sur les hauteurs de l’Atlas moyen, au nord du Maroc. Là-bas, les bébés magots, comme ils sont communément appelés, sont régulièrement arrachés aux bras de leur mère pour être vendus sur le marché noir, en Europe.

C’est sans doute ce qui est arrivé à Marcelle. De ses origines, l’équipe de direction du zoo d’Amnéville n’en sait pas beaucoup plus. Ce dont elle est sûre, en revanche, c’est que ce petit singe n’est pas arrivé dans la forêt du pôle de loisirs par hasard, au printemps dernier.

«Nous venions de recueillir six macaques réformés d’un laboratoire et la nouvelle s’était répandue. Ça a peut-être donné des idées à son propriétaire…», glisse Thomas Grangeat, adjoint à la direction zoologique du parc.

Les salariés sont alors en plein aménagement de la nouvelle zone dédiée aux dinosaures. «Nous avons vu les branches bouger de façon étrange. C’est là qu’on a aperçu le singe. Un macaque de barbarie. Nous en avions eu à l’ouverture du zoo, mais cette espèce n’est plus présente depuis très longtemps.»

Quelques jours plus tard, des visiteurs signalent la présence d’un primate dans l’enclos des pélicans. Sans doute attirée par la nourriture, Marcelle est entrée d’elle-même dans l’enclos. «Nous l’avons sédentarisée à cet endroit. Elle était amaigrie. Avait-elle faim ? Toujours est-il qu’on a pu la nourrir à la main.»

Des saisies d’animaux presque quotidiennes

Après quelques jours, les équipes du zoo parviennent à capturer l’animal. Ce dernier est mis en quarantaine, pendant douze semaines, pour permettre aux soigneurs de vérifier son état sanitaire.

«En parallèle, on s’est mis à lui chercher un lieu d’accueil. Ces singes ont des besoins sociaux très forts. Nous lui avons donné un doudou pour qu’elle ne se sente pas seule. Nous avons entamé les démarches pour régulariser sa situation, c’était assez lourd puisqu’on ne pouvait pas remonter à ses origines.»

Finalement, c’est au sein de Tonga terre d’accueil, un refuge pour animaux sauvages situé à Saint-Martin-la-Plaine, près de Saint-Étienne, que Marcelle a été accueillie le 2 octobre dernier. Elle a intégré un groupe de congénères. «Tout se passe pour le mieux», résume Thomas Grangeat.

Si l’histoire de Marcelle n’est pas anodine, elle souligne la diversité des missions du zoo d’Amnéville : «Nous avons un rôle pédagogique de prévention et de conservation. Nous sommes un soutien des autorités françaises dans leur mission de protection des animaux. Les saisies sont presque quotidiennes…», confie le directeur adjoint. Une aubaine pour les animaux en danger.

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