Deux semaines après avoir repris les commandes du championnat, Lando Norris (McLaren) veut confirmer, ce week-end à Interlagos.

À Mexico, le Britannique a vécu une étape presque parfaite, s’imposant facilement en partant de la pole position, et a chipé pour un petit point la tête du classement à l’Australien, seulement cinquième et qui occupait le fauteuil de leader depuis avril.

Le vice-champion du monde, qui comptait plus de 30 points de retard après son abandon aux Pays-Bas fin août, a dominé son voisin de garage lors des cinq manches suivantes et veut poursuivre sa série à Interlagos, où une course sprint viendra pimenter le week-end : «Je vais tenter de ramener un maximum de points. La semaine dernière, j’étais à l’usine et j’ai bien travaillé sur le simulateur. Je me sens très bien et j’ai hâte d’être en piste», a déclaré Norris.

Piastri, si solide jusqu’à début septembre, n’est plus monté sur le podium depuis quatre courses et semble craquer au plus mauvais moment, dans la dernière ligne droite : «Ce week-end au Brésil est une bonne occasion pour inscrire de gros points. Tout reste à faire (dans la course au titre) et je me suis bien préparé pour cette manche», a affirmé l’Australien, qui doit arrêter l’hémorragie à Sao Paulo pour reprendre son destin en main.

Verstappen, lui, essaiera de maintenir la pression sur les pilotes McLaren alors que le temps presse pour lui puisqu’il ne restera que trois Grands Prix et un sprint après la manche brésilienne. Le quadruple champion du monde en titre, peu à l’aise au Mexique, a limité la casse mais compte encore 36 points de retard sur Norris et doit absolument se rapprocher pour continuer à rêver d’une cinquième couronne.

Sur un tracé qu’il apprécie, le Néerlandais tentera de rééditer son exploit de l’année dernière, quand il l’avait emporté sous le déluge après s’être élancé 17^e. Il avait alors assommé Norris, qui avait vu ses derniers espoirs de titre s’envoler après être pourtant parti en pole : «Le Brésil est vraiment un endroit à part pour moi. La victoire de l’an dernier avait été très émouvante. J’adore courir sur ce tracé à l’ancienne et c’est incroyable de vivre l’ambiance exceptionnelle qui y règne et d’en faire partie», a souligné Verstappen.

Le week-end ne devrait toutefois pas se cantonner à une bagarre à trois entre Norris, Piastri et Verstappen, puisque Mercedes et Ferrari voudront jouer, comme ces dernières semaines, leur rôle d’arbitre. La Scuderia, qui vient de décrocher deux podiums de suite grâce au Monégasque Charles Leclerc, débarque au Brésil avec le moral regonflé à bloc : «Nous arrivons avec beaucoup d’optimisme après deux week-ends solides où nous avons maximisé le potentiel de la voiture. Le but sera de poursuivre sur cette lancée», a expliqué Frédéric Vasseur, le patron de l’écurie italienne.

«La situation est dure pour tout le monde»

Côté français, il paraît très peu probable qu’Alpine reproduise son double podium aussi incroyable qu’inattendu obtenu l’an dernier tant l’écurie est distancée par ses adversaires : «La situation est dure pour tout le monde, mais on l’a acceptée et on ne doit pas être frustré, car dans un mois on bascule sur un projet très différent», a expliqué Pierre Gasly.

Le rookie tricolore Isack Hadjar (Racing Bulls), qui ne sait pas encore s’il rejoindra Verstappen chez Red Bull l’an prochain, tentera de rebondir après trois week-ends difficiles… et souhaite piloter sous la pluie : «Je veux re-marquer des points et j’espère qu’il pleuvra, car cela me permettra d’apprendre. Je n’ai jamais fait une qualification sous la pluie et j’aimerais avoir plus d’expérience.» Enfin, Esteban Ocon (Haas), deuxième à Sao Paulo l’an passé, visera un nouveau Top 10 après sa neuvième place à Mexico.

La pluie, comme souvent, devrait en effet rebattre les cartes à Interlagos. Elle est notamment attendue demain pour la course sprint et les qualifications.