Le Finlandais Kalle Rovanperä (Toyota) a pris la tête du rallye du Japon, hier à l’issue de la première épreuve spéciale.

La seule étape du jour s’est courue sous un grand soleil et sur un court parcours alternant routes forestières et urbaines. Les écarts à l’arrivée ont donc été très faibles, Rovanperä ne devançant l’Estonien Ott Tänak (Hyundai) que de 1/10^e et le local de l’étape, Takamoto Katsuta (Toyota), de 3/10^e.

Les pilotes se sont retrouvés cette nuit (soit dans la journée de vendredi, heure de Tokyo) pour 6 autres spéciales, 20 au total devant être courues d’ici l’arrivée dimanche.

L’an dernier, le rallye du Japon avait vu le pilote belge Thierry Neuville remporter son premier titre mondial après la sortie de route le dernier jour de Tänak, son coéquipier chez Hyundai. C’est le Britannique Elfyn Evans qui s’était adjugé la victoire finale.

Cette année, même si Tänak garde une chance théorique de gagner un deuxième titre, celui-ci ne devrait pas échapper à un pilote Toyota. Evans, qui n’a encore jamais été couronné champion du monde, possède 13 points d’avance sur le Français Sébastien Ogier (8 titres) et Rovanperä (2 titres), deuxièmes ex æquo. Ce trio de pilotes Toyota, qui a déjà assuré le titre constructeur, va se livrer une lutte acharnée au Japon. Seul Evans peut être titré ce week-end en cas de victoire, sinon il faudra attendre l’ultime manche en Arabie saoudite à la fin du mois.

Côté luxembourgeois, Grégoire Munster (M-Sport Ford) se classe quant à lui 9^e à l’issue de cette première spéciale, avec un retard de 3″1 sur Rovanperä et deux secondes sur son concurrent le plus proche, le champion du monde en titre, le Belge Thierry Neuville. Le pilote grand-ducal, qui avait réalisé une superbe prestation en prenant une très belle cinquième place au général l’an passé, sait qu’il lui sera très compliqué, voire impossible de rééditer pareille performance cette année. En effet, il expliquait, hier, dans nos colonnes, que l’abandon de l’hybride en début de saison avait lourdement porté préjudice à M-Sport Ford, qui n’a pas les moyens de ses deux autres concurrents constructeurs. Et que pour performer, il fallait à la fois qu’il prenne de gros risques, pas toujours payants comme ce fut le cas au Central Europe il y a quelques semaines avec un saut un peu trop long aux lourdes conséquences mécaniques, tout en comptant sur des défaillances de ses adversaires et une météo compliquée.

C’est sans grande illusion que Grégoire Munster se présente au départ de cette première vraie journée de compétition, ce jour. Mais avec, malgré tout, l’intention de tout faire pour montrer ce qu’il vaut derrière un volant.