Le Britannique Elfyn Evans peut ceindre sa première couronne mondiale ce week-end, mais le Français Sébastien Ogier et le Finlandais Kalle Rovanperä sont encore à ses trousses.
Avec 247 points, le Gallois de 36 ans possède 13 points d’avance sur Ogier et Rovanperä, ses coéquipiers chez Toyota, deuxièmes ex æquo. Un petit matelas suffisant pour s’emparer du titre en cas de victoire au Japon. Mais Ogier, fort à 41 ans de ses huit titres mondiaux, et Rovanperä, qui à 25 ans en compte, lui, deux, entendent bien garder leurs chances jusqu’en Arabie saoudite à la fin du mois.
Le Français, comme il l’avait déjà fait l’an passé, a commencé la saison avec un programme à la carte, ne disputant pas toutes les épreuves. Mais ses bons résultats lui ont permis de rester dans la course au titre et il participe depuis l’été à toutes les épreuves restant au calendrier. Deuxième au Japon l’an passé derrière Evans, il juge que «cela sera encore plus intéressant cette année, car les positions sont très proches avec seulement deux manches restantes». «Les spéciales dans ce rallye sont très exigeantes, car les routes sont étroites et techniques sans beaucoup de marge d’erreur et la météo à cette époque de l’année peut rendre les choses encore plus compliquées», souligne-t-il.
Titré en cas de succès
Kalle Rovanperä n’était pas au Japon en 2024, car, à l’instar d’Ogier, il s’offrait une saison semi-sabbatique. Il va quitter le WRC l’an prochain pour tenter sa chance dans le championnat de monoplaces Super Formula au Japon. Il aura donc d’autant plus envie de partir avec un nouveau titre en poche et sa victoire en Europe centrale il y a deux semaines montre ses ambitions : «En ce moment, j’ai un très bon ressenti avec cette voiture et ces pneus sur le bitume», souligne le jeune Finlandais.
Evans est donc prévenu, mais le Japon lui réussit. Vainqueur des deux dernières éditions, il estime que la clé est «de ne pas perdre sa concentration avec tous ces virages», soulignant qu’il «est facile de faire des petites erreurs coûteuses». Un troisième succès d’affilée au Japon lui offrirait un premier titre mondial après avoir déjà terminé quatre fois sur la deuxième marche du podium final du championnat du monde.
Déjà titré chez les constructeurs, Toyota s’offre la liberté de laisser ses pilotes se battre sans devoir imposer de consignes d’équipe. Mais il ne faut pas oublier l’Estonien Ott Tänak et sa Hyundai. Avec 197 points, il faudrait toutefois un miracle au champion du monde 2019 pour revenir dans la course au titre. Le constructeur sud-coréen ne compte que deux victoires cette année, contre dix pour Toyota. Gagner sur les terres de son adversaire aurait une saveur particulière. Le rallye commence aujourd’hui avec une seule spéciale au programme et 19 autres suivront entre demain et dimanche pour un total de 305 kilomètres.