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[BGL Ligue] Dudelange surnage, le Swift ne coule pas


Pianelli ouvre le score et le F91 fait l’inverse de ce qu’il a fait une semaine plus tôt à Mondorf : bon ET efficace. (Photo : gerry schmit/editpress)

Menacé par Bissen de se faire chiper sa place sur le podium, le F91 nous a ressorti un match plein (et réaliste cette fois) pour battre un Hesperange peut-être sans coach mais pas à la rue.

C’est curieusement en train de devenir une mode, les équipes luxembourgeoises qui se présentent sans entraîneur sur la feuille de match. Après Pétange et son président faisant office de…, voici donc le Swift et son préparateur physique, Brahim Raggui, dont le nom sert à combler une case de la feuille de match après le limogeage en semaine d’Hakim Menaï, viré pour s’être asticoté d’un peu trop près avec son directeur sportif, Ebrahim Bouazzati. Après le match, le prête-nom aura même l’aplomb et la lucidité nécessaires pour ne même pas souhaiter répondre aux questions, sentant à quel point ce serait déplacé. Bien vu.

Une situation ubuesque de plus pour un club qui les accumule depuis deux ans. Il y aurait d’ailleurs de quoi vous flinguer le moral de jeunes joueurs venus justement pour Menaï, qui les a tous dragués par téléphone, en deux-trois semaines, cet été. Mais Raggui n’a visiblement pas eu besoin de s’occuper de ses têtes bien faites et puisque les corps, eux aussi, allaient (preuve que l’ancien athlète fait bien son boulot), Hesperange s’est fendu, au Nosbaum, d’une performance raisonnablement bonne. Pas suffisante pour faire du point, mais en tout cas pour rassurer : cette équipe peut s’autogérer jusqu’à ce que les dirigeants trouvent un successeur.

Pour le F91, c’était comme à Mondorf… mais à l’envers

Mais tiens, question : Hesperange aurait-il pu faire un coup dans ces conditions ? Non, quand même pas. Il reste tout de même une certaine forme de logique dans le ballon rond qui exclut du cercle des possibles la notion d’exploit, en tout cas quand la situation devient trop bancale. Et si Lespinasse pensera marquer, en prolongeant au fond une tête plongeante de Kaloga mais avant d’être déclaré hors-jeu (3e), c’est un penalty du grand avant-centre (1-1, 41e) qui fera planer, très très vaguement, l’idée qu’Hesperange pouvait éventuellement peut-être arracher un point sur un gros, un très gros malentendu. Ne pas y être parvenu n’enlève rien ni à son courage ni à sa performance, très cohérente au regard des conditions. Mais il ne faut quand même pas charrier : si on n’avait même plus besoin d’entraîneur pour prendre des points, en BGL Ligue, ça se saurait.

Le F91 en a un, lui, de coach. Et Mika Pinto avait fait le constat, à Mondorf (défaite 3-1), la semaine dernière, que son équipe avait tenu le match du début à la fin, mais manqué de réalisme dans les deux surfaces. Cette fois, il a eu le beurre ET l’argent du beurre. Tête de Pianelli, déposée dans le petit filet, pour ouvrir le score (1-0, 38e). Et après un but refusé à Gavioli pour hors-jeu sur un ballon savonnette relâché par un Dupire vraiment pas à l’aise avec ses mains, hier (50e), ainsi qu’une frappe flottante de Benkhedim sur le poteau (55e), Dudelange va faire la différence grâce à la rentrée pleine de peps d’Englaro. Son centre ras du sol au premier poteau est récupéré par Rotundo dans sa position préférentielle, dos au but. Le Franco-Américain est redoutable quand il doit se retourner pour frapper. Il marque d’un ballon détourné (2-1, 70e). Dans les arrêts de jeu, Dinho prolonge de façon acrobatique un centre à rebond de Benkhedim (3-1, 90+2).

Non, Bissen ne sera toujours pas passé devant ce Dudelange qui maîtrise son sujet.

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