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Nouveau salon du CAL : «Une belle vitrine pour nos artistes locaux»


(Photos : editpress/fabrizio pizzolante)

La nouvelle édition du salon du Cercle Artistique de Luxembourg a ouvert ses portes au centre culturel Tramsschapp. Un événement toujours aussi prisé, tant par les artistes que par un public d’amateurs d’art contemporain.

Hier, en ce dimanche gris et pluvieux, le Tramsschapp, dans le quartier du Limpertsberg, a pu offrir aux passants plus qu’un simple refuge en cas d’ondée. Le centre culturel accueille en effet le nouveau salon du Cercle Artistique de Luxembourg (CAL) où les œuvres colorées aux formes et formats divers dissipent, le temps d’une visite, la morosité du ciel qui enveloppe la capitale. À l’heure de la balade dominicale d’après déjeuner, les amateurs d’art contemporain entrent au compte-goutte et découvrent l’exposition dont le vernissage a eu lieu deux jours auparavant.

«Cela fait un moment que nous venons dès l’ouverture, c’est toujours sympa et je trouve que c’est une belle vitrine pour nos artistes locaux», s’enthousiasme Isabelle, fidèle au rendez-vous avec son mari. «Nous ne sommes pas du tout des experts d’art, mais on trouve qu’il y a un bon niveau.» Cette année encore, le CAL a dû procéder à une sélection rigoureuse des exposants parmi les 155 candidatures déposées. Au final, ils sont 45, à peine un tiers des candidats, à avoir l’opportunité de proposer leurs œuvres spécialement conçues pour le salon, qui s’achèvera le dimanche 16 novembre.

«Exposer ici, c’est une récompense»

À l’entrée de l’exposition cet après-midi se trouve Estelle Lichtenberger-Froehling, hôtesse d’accueil mais surtout exposante pour la première fois au salon. «Exposer ici, c’est une récompense pour moi parce que l’on est toujours dans son petit coin, dans son atelier donc avoir cette visibilité et échanger avec le public sur son travail, c’est vraiment très gratifiant», se réjouit l’artiste, originaire de Gonderange.

Active depuis 2022, elle se souvient encore du stress lié à la constitution de son dossier de candidature, «ce qui était quelque chose de nouveau donc on essaye, on se lance et on prend tout son courage». À la suite du week-end de sélection opéré par un jury international, la réponse parvient sous deux ou trois jours et «c’est là que le cœur bat très fort lorsque l’on reçoit la réponse», confie Estelle Lichtenberger-Froehling.

Cette dernière propose au public trois œuvres liées à son amour pour les objets vintage et le papier ancien : «Je collectionne beaucoup, je vais beaucoup aux puces et aux ventes d’antiquités, puis je réutilise tout ça.» L’artiste a, par exemple, réalisé des collages de photos d’enfants du XIXe siècle assemblées avec des baguettes de Mikado, «comme une connexion entre l’ancien temps et aujourd’hui».

Au public de voter

Que ce soit sur les murs, au sol ou accrochées au plafond, il y a des créations pour tous les goûts au sein du salon. Parmi elles, les œuvres de Thierry Hahn, jeune artiste de 25 ans, interpellent. Originaire d’Esch-sur-Alzette, il a été récompensé par le «prix de la révélation», l’un des trois prix décernés durant le salon, pour ses sculptures dont l’une est un cercle entrecoupé par des joints de caoutchouc qui se rejoignent en son centre. Face à cette esthétique brute et métallique, les avis divergent.

«J’avoue que moi, cela ne me parle pas, mais c’est de l’art donc il y a de la place pour chacun et tant mieux», confie Pascal, qui aurait voté autrement. Après lui, un jeune couple se montre bien plus réceptif et semble valider le choix du jury. D’ici la fin du salon, chaque visiteur a d’ailleurs la possibilité de glisser son vote dans une urne afin de sacrer son artiste préféré du «prix du public de la Ville de Luxembourg».

Le jury doit également décerner le «prix Grand-Duc Adolphe», réservé à la meilleure œuvre d’art des membres titulaires du CAL et récompensé par une enveloppe de 5 000 euros.

Horaires : du lundi 3 au vendredi 14 novembre : 14 h-19 h. Samedi 8, dimanche 9 et samedi 15 : 10 h-19 h. Dimanche 16 novembre (dernier jour) : 10 h-17 h.

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