L’association des médecins a mis à exécution sa menace de rompre avec la CNS, ce vendredi. Désormais, les négociations doivent vraiment avoir lieu.
L’association des médecins et médecins-dentistes (AMMD) a annoncé, dans un communiqué ce vendredi, la résiliation des deux conventions qui la lient à la Caisse nationale de santé (CNS). Cette décision n’est pas une surprise puisqu’elle avait été votée «à une large majorité» lors d’une assemblée générale le 8 octobre. Un recommandé envoyé le 30 octobre vient l’entériner au motif de «mettre fin à un cadre devenu incompatible avec la réalité de la médecine moderne et avec le principe constitutionnel de liberté d’exercice et de la protection sociale de la population».
L’AMMD voudrait ainsi voir un «conventionnement sélectif», une «autonomie tarifaire (…) établie avec tact et mesure» et une réforme de la gouvernance de la CNS «avec une représentation de l’assuré», la levée de certaines interdictions d’équipements en cabinets privés jugés actuellement trop lourds ou encore le financement des frais réels. Le but de la manœuvre étant «de rétablir un accès réel et rapide à des soins de qualité pour tous, dans un système durable», mais aussi de rendre à nouveau la profession de médecin attractive.
Cette rupture qui ne devrait toutefois pas concerner directement les remboursements des assurés, comme l’avait précisé le gouvernement le 8 octobre dernier : «Toutes les dispositions resteraient en vigueur pendant les douze mois qui suivent la résiliation. Cette période servirait à entamer les négociations en vue d’une nouvelle convention». Le compte à rebours a commencé.