Selon la justice allemande, le suspect était prêt à des attentats à l’explosif et des incendies contre des infrastructures.
Un Germano-Russe accusé d’avoir espionné pour le compte de Moscou et préparé des actes de sabotages en Allemagne visant l’aide fournie à l’Ukraine a été condamné jeudi à six ans de prison par un tribunal de Munich, ses deux complices écopant de peines de prison avec sursis.
Depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022, Berlin est devenu à la fois le plus important soutien européen de Kiev et une cible privilégiée d’actes de sabotage, de campagnes de désinformation, d’intimidation et d’espionnage, une «guerre hybride» attribuée au Kremlin. La Russie dément systématiquement être derrière ces affaires et incidents.
Le principal suspect Dieter Schmidt, accusé d’avoir fait des repérages de cibles potentielles, a été condamné pour activité de renseignement et «appartenance à un groupe terroriste à l’étranger», a déclaré le juge. Ce binational germano-russe a échangé des informations avec une personne liée aux services de renseignement russes pendant plusieurs mois, à partir d’octobre 2023, en vue d’éventuels actes de sabotage. Il a notamment transmis des photos et vidéos faites lors de repérages.
Accusé d’être un ancien combattant d’une milice armée séparatiste prorusse dans l’est de l’Ukraine, entre décembre 2014 et août 2016, Dieter Schmidt était prêt à des attentats à l’explosif et des incendies contre des infrastructures utilisées par l’armée et des sites industriels ou encore des voies ferroviaires.