Au lendemain de la lourde défaite subie à Differdange (5-1), Yannick Kakoko, l’entraîneur du Racing, a été relevé de ses fonctions, comme on pouvait s’y attendre.

Le deal – quatre points sur les deux matches à Differdange contre le Progrès puis le FCD03 – était clair, et le board du RFCU s’y est tenu : malgré la belle victoire remportée samedi face à Niedekorn (1-3), Yannick Kakoko n’a pas résisté à la claque (5-1) reçue mercredi soir par le Racing sur cette même pelouse du Parc des sports d’Oberkorn, face au double champion differdangeois.

Jeudi après-midi, le technicien de 35 ans s’est vu signifier par ses dirigeants la fin de sa mission sur le banc de l’équipe première Racing. Sa volonté, réaffirmée mercredi, de poursuivre l’aventure, et le soutien affiché au coup de sifflet final par l’attaquant allemand Dominik Stolz, unique buteur du RFCU à Differdange qui s’était fait le porte-parole des joueurs («On est tous derrière le coach»), n’auront donc pas suffi.

Le mercato estival a enrayé la dynamique

Après deux saisons et demie probantes à Pétange, qu’il a conduit à la 4e puis à la 8e place de BGL Ligue pour sa première expérience comme coach principal, Yannick Kakoko a posé ses valises dans la capitale au début de la saison 2024/2025. Un exercice que le RFCU, demi-finaliste de la Coupe, a achevé au 4e rang, qualification pour la Ligue Conférence à la clé.

Mais cette première belle saison n’a pas trouvé de prolongement ces derniers mois. La faute notamment à un gros chambardement d’effectif et la perte, dans cet ordre, de ses quatre fers de lance offensifs, tous (re)partis dans le monde pro, pour certains en toute fin de mercato : Yann Mabella, le vice-meilleur buteur du championnat, Davy N’Goma, Okpo Mazié et Antonio Pina Gomes (47 buts et 22 passes décisives à eux quatre en 2024/2025)

Eliminés dès leur entrée en lice en C4 par Dila Gori en juillet, les Racingmen ont essuyé mercredi leur septième défaite en douze rencontres cette saison, en comptant les deux revers face aux Géorgiens (1-2, 1-0). Battus, donc, cinq fois sur la scène domestique, ils pointent aujourd’hui à une 12e place de BGL Ligue indigne des ambitions initiales.

D’où la nécessité, résumée par le gardien de but et directeur sportif du club Romain Ruffier, de «créer un choc psychologique et une prise de confiance de l’effectif», en écartant Yannick Kakoko de l’équipe première, en attendant que son avenir au club – maintien dans un autre rôle ou rupture de contrat ? – soit tranché, vraisemblablement après le 12 novembre, date à laquelle la présidente Karine Reuter, retenue par des obligations professionnelles à l’étranger, sera de retour au Grand-Duché.

«Une solution interne» dimanche, Sébastien Grandjean «dans une shortlist»

Avant cela, le Racing jouera deux matches, l’un en championnat contre Käerjeng, dimanche (11e journée) à domicile, l’autre en Coupe de Luxembourg à Ettelbruck (PH) le 9 novembre (8es de finale). Pour le premier, «une solution interne», en l’occurrence Brandão, l’actuel coach de la réserve, devrait être privilégiée. D’ici au second, un nouvel entraîneur aura sans doute été nommé.

Dès mercredi, des rumeurs au pays faisaient état d’un intérêt pour Sébastien Grandjean (ex-F91, Jeunesse, Fola), présent au Parc des sports d’Oberkorn lors de la défaite du RFCU, ceci expliquant cela. Libre depuis cet été et son départ du Standard de Liège, où il coachait la réserve en D2 belge, le technicien de 55 ans, champion du Luxembourg en 2021 avec le Fola, n’a pas encore donné suite à nos sollicitations.

Mais s’il nie des contacts antérieurs au match de Differdange, car «l’intérêt du club était de réussir avec Yannick Kakoko», Romain Ruffier confirme que le technicien belge, qu’il ne connaissait pas jusqu’à un premier échange téléphonique jeudi, «est dans une shortlist» désormais, aux côtés de Brandão et «deux profils confirmés qui ont entraîné en Ligue 1 ou en Ligue 2, avec le diplôme UEFA Pro». Seule certitude : la «mission commando» du futur élu sera «de courte durée».