Les syndicats et le patronat ont eu, mardi, de premières réunions séparées avec le ministre Georges Mischo sur la future organisation du temps de travail. Rien de concret n’est encore à annoncer.
Ainsi que cela a été proposé par l’OGBL et le LCGB, et accepté par le gouvernement, les tractations sur l’organisation du temps de travail seront menées non pas en format tripartite, mais dans le cadre de réunions bilatérales séparées entre les ministres de tutelle et les partenaires sociaux.
Après l’échec des négociations dans le cadre des «rondes sociales» organisées en juillet et début septembre, l’Union des syndicats avait décidé de ne plus participer aux réunions du Comité permanent du travail et de l’emploi (CPTE).
Le ministre du Travail, Georges Mischo, avait annoncé devant la Chambre un processus qui doit durer jusqu’au mois de mars 2026. Hier, il a accueilli à tour de rôle, avec le ministre de l’Économie, Lex Delles, la délégation commune de l’OGBL et du LCGB ainsi que les représentants de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL). Cette première réunion s’est limitée à une simple présentation des positions défendues par le camp syndical et le patronat.
«Il n’y a pas de résultats. Rien ne s’est passé. La réunion a permis de présenter nos positions, pistes et revendications sur la future organisation du temps de travail. On n’a cependant pas eu droit à une réaction ou réplique de la part du gouvernement», affirme Nora Back, la présidente de l’OGBL, contactée par téléphone.
Le prochain tour est fixé au 19 novembre
Également coprésidente de l’Union des syndicats, Nora Back ne compte pas encore dévoiler tous les détails des revendications. Elle concède toutefois que l’OGBL et le LCGB ont «des propositions sur tous les points ayant trait à l’organisation du temps de travail».
Une flexibilisation serait possible, mais à la seule condition qu’elle soit ancrée dans une convention collective. «Cela nous permettrait de définir des garde-fous, de négocier des compensations pour les salariés», résume Nora Back.
De son côté, Michel Reckinger, le président de l’UEL, assure que la camp patronal ne veut pas pénaliser les salariés. «Tout ce que nous proposons est dans l’intérêt du salarié et de l’entreprise. Il faut néanmoins que le futur cadre légal tienne compte des nouvelles réalités sur le marché du travail», indique-t-il.
Le patron des patrons évoque les éléments de flexibilisation du temps de travail de ces dernières années, qui auraient tous été au profit des salariés. Il songe notamment au congé parental élargi. «On n’est pas opposé à ces avancées, mais tout est allé dans un sens. Désormais, l’organisation du temps de travail doit être modernisée», revendique Michel Reckinger.
«La discussion n’est pas anodine dans un contexte économique morose où les entreprises perdent en compétitivité et en productivité», ajoute-t-il.
Les prochaines réunions bipartites sont fixées au 19 novembre.