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Deux ans de clashs

Les choses ne s’arrangent pas pour le gouvernement formé depuis désormais deux ans par le CSV et le DP. L’exécutif emmené par le Premier ministre, Luc Frieden, multiplie les clashs avec bon nombre de représentants des forces vives de la nation.

L’Union (inédite) des syndicats OGBL-LCGB, qui s’est créée en réaction à des «attaques sans précédent» contre le modèle social luxembourgeois, se trouve sur le pied de guerre avec le ministre du Travail, Georges Mischo. La lente reprise du dialogue, hier, ne peut être qu’un tout petit pas pour renouer une confiance rompue depuis octobre 2024.

La CGFP se joint aux deux syndicats majeurs du secteur privé pour former le front commun contre la réforme des pensions. Mais les critiques ne s’arrêtent pas là, en dépit de la conclusion, sans trop de remous, d’un nouvel accord salarial.

Aujourd’hui, le syndicat de la fonction publique est vent debout contre la création de la nouvelle Centrale nationale d’achat et de logistique pour le secteur de la sant

. La CGFP fustige le fait que cette nouvelle entité fonctionnera sous le statut d’un établissement public régi par le droit privé. De plus, la ministre Martine Deprez bloquerait tout dialogue dans ce dossier. La Chambre devrait adopter demain la loi portant création de cette centrale d’achat. Forcer l’adoption de ce projet équivaudrait non seulement à «une grave atteinte au secteur public», mais pourrait aussi infliger un «coup fatal» au dialogue social.

Dans l’autre camp, l’association patronale UEL déplore que le gouvernement ne tienne pas ses promesses, notamment en matière de flexibilisation de l’organisation du travail. Les médecins, réunis sous le toit de l’AMMD, sont aussi en colère contre la ministre Deprez, accusée de jouer la montre dans les dossiers visant à accélérer le virage ambulatoire. N’oublions pas, également, l’indignation des ONG, notamment celles engagées dans l’environnement et les droits de l’homme.

La paix et la cohésion sociales sont-elles menacées pour autant? Le point de rupture risque de se rapprocher sans remise en question de la part d’une équipe gouvernementale accusée de faire semblant de mener un dialogue pour, après coup, décider de tout toute seule. Il reste deux ans et demi pour rectifier le tir.

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