Surprenant relégable, le Racing est venu livrer une performance solide contre Niederkorn (1-3), sur le terrain même qu’il visitera de nouveau mercredi soir pour défier Differdange. Il faudra alors prendre encore au moins un point pour s’assurer que Yannick Kakoko, qui doit faire au moins 4 pts sur 6 sur les deux rencontres, poursuive sa mission.

Ce n’est pas un match ordinaire pour ce Racing relégable et sur lequel plane une menace claire : en cas de défaite contre Niederkorn, son coach, Yannick Kakoko sera mis à la porte. Une sorte de quitte ou double donc, que les joueurs de la capitale prennent par le bon bout en se montrant solide et sérieux devant un Progrès loin d’être hyper-créatif et perturbé, un peu, par un certain déchet de Natami dans l’organisation et coupable de trois pertes de balle très dangereuses dans l’entrejeu.

Peugnet se blesse, le RFCU marque avant qu’il ne soit remplacé

Plus grave encore que ça : Peugnet, tout juste de retour de blessure, va s’arrêter au bout d’une longue course, après dix-huit minutes. Avec Cissé suspendu, Sacras à l’infirmerie, les solutions commencent à manquer mais c’est un débat déjà trop poussé, sur l’instant : il n’y a pas encore besoin de réfléchir sur le fait de savoir comment reconstituer une charnière pour se douter que tant que D. Ahmetxhekaj n’est pas rentré, Niederkorn… est à dix et privé de costaud à 1,90 m. C’est le moment que Saban va choisir pour fixer Gilgemann, se mettre sur son pied droit et déposer une offrande sur la tête de Herrmann, qui claque magnifiquement côté opposé, avec l’aide du terrain fusant, hors de portée de Flauss (0-1, 21e).

Le Racing va encore avoir des opportunités d’ici à la pause, mais son pressing haut, qui lui offre deux ballons très intéressants aux vingt mètres pour autant de buts (31e et 39e), sera sanctionné d’autant de hors-jeu.

Une main d’Azong fait renaître l’espoir

Côté niederkornois, un tir trop croisé de Duarte (17e) et flottant mais pas cadré d’Avdusinovic (34e) ne font pas illusion : les «locaux» délocalisés sont passés à côté de leur première période. Et ils vont rater aussi la seconde. Saban, isolé à trente mètres du but, légèrement décalé, va repiquer vers l’axe et déclencher court, surprenant Flauss à ras de terre sur son côté fermé (0-2, 50e). Stolz va rater le banco seul face au but vide (53e), mais sur une passe laser à ras de terre de Saban, Ballicalioglu ne laissera aucune chance à Flauss (0-3, 70e).

Alors que le RFCU se dirige enfin vers un succès franc, mérité, logique, qui va offrir une bouffée d’air frais à son technicien, Azong va dégainer une main sur un corner niederkornois au second poteau et offrir un pénalty transformé en lucarne par Hend (1-3, 75e). Cela va relancer un peu les gars de Vivian Reydel, qui partent toutefois de bien trop loin après ce gros jour sans, qui fait bien les affaires de son hôte.

Julien Mollereau