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Visite du couple grand-ducal en Belgique : «On n’a jamais vu autant de monde»


(Photo: SIP / Frédéric Sierakowski)

Le couple grand-ducal était, vendredi, à Bruxelles pour son premier déplacement à l’étranger. Environ 300 à 400 personnes ont assisté à la cérémonie officielle en présence du roi et de la reine des Belges.

Au parc royal, tout près du palais royal, si certains s’empressent de rejoindre la bouche de métro la plus proche, d’autres ont décidé de profiter de la fraîcheur matinale pour courir. Un peu plus loin, l’escorte royale à cheval, une unité de la police fédérale belge, peaufine les derniers ajustements avant de rejoindre le palais.

À quelques mètres de là, ce sont aussi les dernières répétitions pour les militaires présents pour accueillir le nouveau Grand-Duc de Luxembourg. Pour sa première visite depuis son avènement au trône, le chef de l’État est accueilli par le roi Philippe et la reine Mathilde. L’objectif de ce déplacement est de «consolider les liens historiques, politiques et culturels» qui unissent le Luxembourg et la Belgique.

Sur la place des Palais, la foule commence à s’amasser derrière les barrières métalliques. Des familles, des étudiants, des touristes ou de simples curieux sont venus en nombre pour apercevoir le Grand-Duc Guillaume et la Grande-Duchesse Stéphanie. C’est le cas de Jean et Monique, un couple de retraités belges.

«C’était important pour nous d’assister à cette première visite. Nous sommes contents que le couple grand-ducal ait choisi la Belgique. Cela renforce les liens entre les deux pays. Et puis, la Grande-Duchesse Stéphanie est belge, alors c’est une petite fierté», confient-ils.

Un peu plus loin, Françoise et son compagnon sont tombés par hasard sur cet événement. «On allait voir une exposition non loin. On a été attirés par la musique», sourit la Bruxelloise. Des curieux qui ont tout de même suivi avec intérêt le changement de trône au Luxembourg. «C’est une bonne chose que le monarque soit jeune. Cela le rend plus proche du peuple», commente-t-elle.

À quelques minutes de l’arrivée du Grand-Duc, Valentin Dupont, 33 ans, scrute avec attention la cérémonie militaire. Ce Bruxellois, passionné par la famille royale belge et la famille grand-ducale, a spécialement pris un jour de congé pour assister à cette visite de courtoisie.

«C’était important de les voir. Même si ce n’est pas la première fois pour moi», explique-t-il. Depuis son plus jeune âge, ce Belge voue un intérêt particulier à la monarchie luxembourgeoise. «J’ai commencé à m’y intéresser en raison des liens familiaux entre les deux familles», confie celui qui est originaire, comme la Grande-Duchesse, de la province de Hainaut.

Une passion qui l’a amené à collectionner de nombreux objets en lien avec les deux familles. «Je pense que je dois avoir des milliers de photos de la famille grand-ducale», s’enthousiasme-t-il.

Le «Stéphane Bern» de Belgique a même créé un blog consacré à la royauté. «Je voulais me rendre au Luxembourg pour assister au changement de trône. Malheureusement, je n’ai pas pu. Cela ne m’a pas empêché de tout suivre. Les festivités étaient très bien organisées», souligne-t-il.

Une visite au Sénat

Avant l’arrivée imminente du Grand-Duc, la Force aérienne belge accueille, en musique, le Roi et la Reine des Belges. Devant les applaudissements du public, c’est au tour du Grand-Duc Guillaume de faire son arrivée, accompagné de la Grande-Duchesse Stéphanie.

Comme le veut la tradition, les souverains belge et luxembourgeois passent en revue les troupes militaires avant de rejoindre le podium pour les hymnes nationaux.

Une cérémonie protocolaire qui signe la première visite de courtoisie du nouveau chef d’État luxembourgeois. Et pour une première, les Belges étaient au rendez-vous. De 300 à 400 personnes sont venues assister à cette visite. Cette foule dense a même surpris l’un des officiels du palais royal.

«Je travaille ici depuis onze ans. Je n’ai jamais vu autant de monde», explique-t-il à l’arrière du bâtiment. «Le beau temps, la jeunesse de ce couple ou le récent changement de trône ont peut-être joué», poursuit-il.

Après le Palais royal, le Grand-Duc est reçu, quelques heures plus tard, au palais de la Nation, par le président du Sénat, Vincent Blondel, pour une visite rapide du Parlement fédéral, qui est composé de deux chambres : le Sénat et la Chambre des représentants.

On se rend à l’hémicycle du Sénat en empruntant un escalier recouvert d’un tapis rouge et à la Chambre, en empruntant celui recouvert d’un tapis vert. La Chambre des représentants est l’organe principal pour l’élaboration des lois. Elle se compose de 150 membres. Le Sénat compte, lui, 60 membres, dont les compétences ont été fortement réduites par une réforme de l’État belge. On parle désormais «d’une chambre de réflexion».

Après une heure de visite, le premier déplacement à l’étranger du Grand-Duc Guillaume s’est achevé. Les visites de courtoisie se poursuivront dans les semaines à venir.

Le chef de l’État luxembourgeois est attendu lundi à Berlin pour y rencontrer le président de la République d’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, et son épouse, Elke Büdenbender.

 

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