Les Irlandais se rendent aux urnes vendredi pour élire leur présidente, une fonction essentiellement honorifique, lors d’un scrutin où la candidate de gauche Catherine Connolly est donnée favorite dans les sondages face à la centriste Heather Humphreys.
L’une des deux femmes succédera à Michael Higgins, 84 ans, qui a enchaîné deux mandats depuis 2011.
Les bureaux de vote ont ouvert à 7 h. Le résultat est attendu samedi en fin de journée.
Largement en tête des sondages, Catherine Connolly, 68 ans, est une députée indépendante de gauche, soutenue par les principaux partis d’opposition, dont les Verts et la formation nationaliste Sinn Fein, autrefois la vitrine politique de l’Armée républicaine irlandaise (IRA).
Cette ex-avocate, critique envers l’Union européenne et les États-Unis, est opposée à une augmentation des dépenses militaires malgré la guerre en Ukraine, prônant la neutralité militaire de son pays.
Propalestinienne et favorable à une unification de l’île d’Irlande, elle a expliqué pendant la campagne qu’elle voulait être « une présidente pour tous les citoyens, en particulier pour ceux qui sont souvent exclus et réduits au silence ».
Elle parle couramment le gaélique.
L’autre candidate, Heather Humphreys, est membre du parti de centre droit Fine Gael, pilier de la coalition gouvernementale. Issue de la minorité protestante d’Irlande, elle s’est présentée, tout au long de la campagne, comme une figure de rassemblement.
Ce scrutin compte le plus petit nombre de candidats depuis 1990, alimentant les craintes d’une faible participation.
Un troisième candidat, Jim Gavin, représentant du parti centriste Fianna Fáil, principal allié du Fine Gael au sein de la coalition gouvernementale, avait annoncé son retrait de la course début octobre.
Parmi les personnalités qui avaient envisagé de se lancer dans la course figuraient la star des arts martiaux mixtes (MMA) Conor McGregor, le musicien et philanthrope Bob Geldof ainsi que le danseur irlando-américain Michael Flatley.