Après la rave-party illégale qui s’est tenue du 10 au 12 octobre sur un site désaffecté à Latour, le Parquet du Luxembourg, la Ville de Virton et la zone de police de Gaume ont donné des précisions sur l’enquête.
Un événement d’ampleur internationale a frappé la province de Luxembourg le week-end du 10 au 12 octobre 2025, lorsqu’une rave-party illégale a été organisée sans autorisation sur le site désaffecté des anciens ateliers SNCB de Latour (site Ravago).
Environ 3 000 participants, venus de toute l’Europe, y ont installé une véritable ville éphémère dotée d’une logistique structurée : guetteurs équipés de radios, drones, feux d’artifice, service d’ordre interne, patrouilleurs mobiles jusqu’en toiture, barricades, véhicules protégeant la sonorisation, groupes électrogènes, stands de stupéfiants, de boissons, de nourriture et de musique. Un stand de coiffeur-barbier a également été découvert sur le site. Le convoi initial s’était donné rendez-vous en région liégeoise avant de forcer plusieurs barrages policiers et de rejoindre Latour.
Un impressionnant dispositif policier
Face à cette situation inédite, les forces de l’ordre ont réagi. Elles sont d’abord intervenues le vendredi à Marche et Saint-Hubert, puis ont sécurisé un premier périmètre à Latour. Le samedi, elles ont constaté le chaos sur le site, tenté une médiation et eu recours à la force lorsque la sécurité l’exigeait. Le dimanche, une opération coordonnée a mobilisé deux escadrons, huit pelotons, deux arroseuses, un véhicule blindé APC, deux drones, un hélicoptère et des équipes spécialisées. Aucun blessé grave n’est à déplorer malgré des affrontements.
À l’issue du week-end, du matériel audio, des stupéfiants, des véhicules et des équipements ont été saisis. Sept personnes liées à l’organisation ont été identifiées, dont certaines déjà condamnées pour des faits similaires lors de la rave-party de Stockem de 2019-2020.
On déplore des dégradations sur des véhicules de police et sur les infrastructures, ainsi qu’un policier victime d’une crise de panique. « Cet événement a gravement porté atteinte à la sécurité, à la tranquillité et à la salubrité publiques, entre dégradations, pillages, circulation ouverte de stupéfiants, accumulation de déchets, comportements inciviques et mise en danger des agents comme des citoyens », stipule le communiqué de presse.