L’ouverture du score n’a pas aidé le Racing (qui a fini à neuf contre onze) à s’imposer contre un Strassen pas fantastique, mais qui a su faire preuve d’un peu de réalisme en fin de première période.

Les spirales négatives, ça ne prend jamais fin aussi vite qu’on l’espère. Alors le RFCU traîne son spleen depuis tellement longtemps, qu’il a sûrement pensé avoir le déclic contre ce candidat au titre qu’est Strassen, à la 3e minute, quand un centre de Lesquoy a été coupé par Herrmann au-dessus de D. Agovic (1-0, 3e).

Mais passé les moments de flottement offensif, l’UNA a repris la main sur son match avec un réalisme qui doit beaucoup à l’expérience de son duo Perez-Matheus, en pointe. Surtout le Brésilien, qui avait pourtant raté sa passe après une bourde de Lesquoy qui lui rend le ballon à l’entrée de sa propre surface (20e). Le meilleur buteur de la saison passée redevient efficace bien comme il faut avant la pause, jaillissant sur une combinaison sur coup-franc avec remise de E. Agovic (1-1, 36e) et après une louche magique d’A. Agovic prolongée par un centre-tir de Gonçalves (1-2, 45+1).

Peut-être que si Stolz avait cadré sa tête…

Avoir à surmonter encore ce genre de claque, juste avant la pause, ne se fait pas facilement quand rien ne tourne. Tout aurait pu peut-être se remettre à aller droit si, sur un nouveau centre de Lesquoy, Stolz, laissé seul aux six mètres, avait vu sa tête attraper le cadre au lieu de filer juste à côté (47e).

Mais le Racing, qui ne parvient pas à sortir du match les pointes de l’UNA, va encore tanguer dangereusement dans la foulée, Brandenburger chauffant les gants de Ruffier (59e), avant que Perez ne rase gratis son poteau gauche (60e). Deux tournants qui n’en sont pas, mais quand Ikene prend un deuxième jaune pour avoir rouspété (61e), il est évident que pour le RFCU, s’extirper d’une place de barragiste sera compliqué. Et même que la zone rouge pourrait très dangereusement se rapprocher, ce dimanche.

Deux expulsions, cela va être dur de s’en remettre

Les hommes de Yannick Kakoko, sans doute plus fragilisé que jamais (Sébastien Grandjean était en tribunes, hier soir, tiens…), n’ont toutefois pas lâché. Ils ont concédé encore les plus grosses occasions (trois parades réflexes de Ruffier seul face à Matheus et Romeyns, et sur un tir d’E. Agovic au pied de son poteau) mais ont continué leur harcèlement avec l’énergie du désespoir, faisant passer quelques gros frissons sur la défense de l’UNA. Faire frémir une surface ne suffit pas à prendre des points. Et le Racing lâche, encore, la totalité de l’enjeu, en plus de perdre Ikene et Lesquoy sur expulsion avant de jouer le Progrès le week-end prochain…

Julien Mollereau