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Chanot va-t-il nous ouvrir les portes de la MLS?


(Photo : gerry schmit)

À L’ÉTRANGER Néo-retraité, l’ancien défenseur central international va intégrer la cellule recrutement du Los Angeles FC en novembre. Et aimerait ramener des Luxembourgeois sur le continent américain.

Maxime Chanot et le football, ce n’est pas fini, loin de là. Et si le natif de Nancy a dû dire adieu au terrain à cause d’une commotion cérébrale aux effets devenus ingérables, le Grand-Duché n’a potentiellement pas fini d’entendre parler de lui.

Déjà parce qu’il s’assoit désormais régulièrement derrière un micro pour les radios BFM et RMC, mais aussi parce que sa reconversion va le laisser au contact direct des terrains et a priori vraiment tout près du pays.

Pas pour faire entraîneur, puisque bien qu’il ait les diplômes, il a déjà prévenu ne pas être férocement motivé par le coaching, vu qu’il se «reconnaît peu dans les jeunes footballeurs actuels», mais pour devenir recruteur au sein du Los Angeles FC, en charge, fatalement de la zone Europe.

Salary cap = place pour des Luxembourgeois?

Et à bien l’écouter, ce n’est pas la moitié d’une tâche. Pour les franchises US, elle est même vitale, a-t-il laissé entendre lors de L’After Foot, émission de référence du PAF français, il y a un mois : «New York City, par exemple, a beaucoup de recruteurs en Belgique et aux Pays-Bas parce qu’avec le salary cap, les clubs américains ne recrutent pas dans les championnats majeurs, où les joueurs coûtent trop cher.»

Pour Le Quotidien, l’ancien international aux 72 capes a même poussé la logique d’un cran : «Dans le passé, j’ai déjà milité pour que mon club recrute Danel Sinani, Leandro Barreiro ou Christopher Martins. On ne m’a pas écouté et quand on voit leur réussite actuelle… Alors oui, j’espère bien créer des passerelles entre le Luxembourg et les États-Unis.»

Cette fois, on l’entendra sûrement d’autant plus facilement qu’il finalise actuellement une formation auprès de la FIFA. Elle n’est pas obligatoire, mais Chanot la fait quand même. Il a ses raisons, évidentes : «La semaine dernière, j’étais en Angleterre pour voir les directeurs sportifs de Liverpool, Chelsea et Arsenal. La semaine prochaine, ce sera le Portugal. Il faut apprendre les différentes cultures de scouting.» Et alors qu’il prend ses fonctions le mois prochain, il devrait passer l’examen juste avant Noël.

Nausées, vomissements, pertes de mémoire…

C’est sans doute là qu’il aura définitivement tourné la page de sa vie de joueur. Même s’il a eu le temps de s’y préparer, depuis le début de l’année et deux chocs à la tempe, entre janvier et avril.

«D’abord un coup de genou d’un gars qui arrive lancé. En me relevant, j’avais l’impression qu’un bulldozer m’écrasait le cerveau. Puis un choc tête contre tête. Quelques semaines plus tôt, j’étais parmi les meilleurs défenseurs du club, je joue 45 matches sur la saison, on remporte la Coupe et j’étais sur le point de renégocier mon contrat. Et d’un coup, je me retrouve au Mondial des clubs à avoir des nausées en permanence, à vomir, à avoir des problèmes de mémoire dès que je poussais un peu mon corps. Je comprends alors que je ne pourrai plus avoir le niveau.»

Il est d’autant moins facile de s’illusionner que les clubs de MLS, conditionnés par les accidents à répétition dans le foot américain, sont précurseurs dans les protocoles de retour au terrain. «Et là, je ne passais plus le test du terrain, justement…»

Sans ces deux coups du sort, aurait-il pu réintégrer les Rout Léiwen après le remplacement de Luc Holtz par Jeff Strasser? C’est une question qu’il ne veut même pas se poser. «J’ai quand même appelé Jeff pour le féliciter. C’est un très bon choix, même si Mario Mutsch aurait pu être légitime également.»

Le sélectionneur, il pourra désormais l’aider d’une autre façon, lui qui dit passer quelques coups de téléphone à Korac ou Mahmutovic avant les matches, pour «filer des petits conseils» : en aidant certains garçons à traverser l’Atlantique, alors que Seid Korac a refusé Minnesota et un contrat de quatre ans, en février 2024.

Puisqu’il l’a dit, ça aussi, à L’After Foot : «Je suis persuadé que la MLS sera bientôt l’un des cinq meilleurs championnats au monde.» Raison de plus d’y être…

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