CHAMPIONNATS DU MONDE À WOLLONGONG Une très grosse délégation luxembourgeoise est engagée, à partir d’aujourd’hui, en Australie.

Ils sont sept. Et ils auraient même pu prétendre se retrouver à neuf triathlètes luxembourgeois dans cette finale des championnats du monde, qui se tient en Australie. Mais Eva Daniëls, auteure d’un retour au tout premier plan, a mis un terme à sa très longue saison après une Coupe d’Europe à Rome, le week-end dernier, alors que la pépite David Lang poursuit son instruction de base de quatre mois à l’armée.

Au total, c’est une délégation de 10 personnes (7 sportifs, 2 coaches, 1 kiné) qui a rallié l’Australie. Forcément, ça demande un peu d’organisation, comme le confirme l’entraîneur national Cyrille Eple : «Les vélos ne rentraient pas dans l’avion depuis Luxembourg. Donc, on a pris un bus pour aller jusqu’à Paris. On a fait Paris-Shanghai, puis Shanghai-Sydney. Et de là, on a loué trois voitures, dont deux gros pick-up.»

Arrivés la plupart lundi dernier, ils ont vu Jeanne Lehair et Gregor Payet les rejoindre quelques jours plus tard pour s’installer dans l’une des deux maisons qu’ils ont louées : «On est à l’extérieur de Wollongong et c’était voulu. On ne voulait pas que les gamins soient trop sous pression. Thomas (NDLR : Andreos, le DTN, également présent sur place) a trouvé une piscine pas loin avec un bassin de 50 m. On a été super bien accueillis, on a une ligne d’eau qui nous est réservée. Pour le vélo, on a une boucle technique d’un kilomètre sur laquelle on peut faire nos séries. Et pour la course à pied, on a trouvé une grande ligne droite de 1 600 m, en bord de mer. On est vraiment bien.»

Même s’ils sont arrivés tôt sur place, les triathlètes avaient déjà commencé à se préparer au décalage horaire, qui est de neuf heures par rapport au Luxembourg : «On a bossé avec le LIHPS. Les gamins devaient se lever tôt et se coucher tôt. Pendant le voyage, ils devaient se réveiller. Et quand on est arrivés, ils avaient un petit programme pour se coucher tard et se réveiller tard afin de se caler sur les horaires. Généralement, on a tendance à dire qu’il faut un jour par heure de décalage. Là, on sera au moins à 10-11 jours, donc on est bien. Même s’il y a quelques petits réveils nocturnes.»

Après une longue période d’adaptation, c’est aujourd’hui que ça démarre. Avant l’apothéose, dimanche, avec Jeanne Lehair, actuelle troisième au classement général de la WTCS, et Gregor Payet, auteur d’une excellente saison sur tous les terrains et toutes les distances possibles et qui cherchera un top 30, place d’abord aux jeunes pousses.

Les U23 ouvrent le bal

Ça débute aujourd’hui par les U23. Ils sont deux Luxembourgeois au départ, Théo Marti et Lucas Cambresy : «Lucas est en plein boom cette saison. Un top 15, ce serait vraiment bien et un top 10, ce serait carrément génial. Pour Théo, c’est un peu différent, il est première année U23, il est là pour apprendre», explique Cyrille Eple.

Demain, ce sera au tour des juniors. Avec une fille, Linda Krombach, et deux garçons, Sebastian Ziekman et Rémi Hirschauer : «Linda fait 11 aux Europe alors qu’elle s’était cassé le bras et était revenue au bout de cinq-six semaines. On sait qu’elle est forte. Maintenant, c’est la gestion de ses émotions qui fera la différence. Vu ce qu’elle a déjà fait sur les Grands Prix, elle peut même viser un top 15, voire encore mieux en faisant une super course. Maintenant, elle est juniors première année. Ça va dépendre de sa natation. Rémi a fait 16 aux Euro juniors. Sebastian, ce sont ses premiers championnats juniors, il est encore cadet. Pour les deux, un top 20, ce serait déjà très bien.»

La délégation grand-ducale a mis toutes les chances de son côté pour se montrer performante. Mesdemoiselles, messieurs, à vous de jouer!