RALLYE D’EUROPE CENTRALE Après plusieurs rallyes sur terre, Grégoire Munster retrouve sa surface de prédilection pour les dernières épreuves de la saison.

La saison 2025 touche petit à petit à sa fin. Il ne reste en effet plus que trois rendez-vous avant l’épilogue d’un exercice dominé par le Français Sébastien Ogier, octuple champion du monde, qui n’avait pourtant pas prévu de jouer le titre vu qu’il a un programme réduit.

La saison avait démarré sur les chapeaux de roues pour le pilote luxembourgeois Grégoire Munster (M Sport/Ford). Il avait signé ses deux premiers scratchs au Rallye Monte-Carlo, puis au Kenya, où il a égalé, avec une cinquième place inespérée, son meilleur résultat en WRC.

Mais depuis, c’est beaucoup plus compliqué. Bien sûr, il y a quelques erreurs de pilotage qui ont coûté cher : «En Finlande et en Estonie, il y avait moyen de faire mieux.» Mais surtout, d’une manière générale, il ne peut tout simplement pas lutter à armes égales avec ses rivaux : «Si les autres n’ont pas de souci, c’est compliqué de faire mieux que huitième. On n’a pas le même budget que nos concurrents et cela se ressent au niveau de notre package.»

Il en veut pour preuve sa dernière prestation, au Chili : «Je fais une très bonne course. Je suis dans le rythme, j’ai un super bon feeling. C’est une de mes meilleures courses en WRC et on fait huitième malgré tout. On a réussi à évoluer un peu, mais moins vite que nos concurrents. Quand eux arrivent à réagir rapidement, nous on le fait dans le troisième quart de la saison.»

Mieux vaut tard que jamais? En tout cas, ça semble aller dans la bonne  direction : «Avec l’évolution sur les amortisseurs, on a réussi à être à la bagarre avec Katsuta, ce qui était impossible au Portugal, où on était aux fraises, par exemple.»

«De la lumière au bout du tunnel»

D’une certaine manière, «avec le Chili, on voit qu’il y a de la lumière au bout du tunnel».

Le Rallye d’Europe centrale arrive à point. Puisque Grégoire Munster est en terrain connu. Il s’agit de l’un des seuls qu’il fait pour la troisième fois à bord d’une Rallye 1. Et les deux premières fois, ça s’était très bien passé avec une septième place pour ses grands débuts et une superbe cinquième place l’an passé : «C’est le rallye qui se rapproche le plus des conditions qu’on connaît en Belgique, au Luxembourg et dans les pays voisins, où j’ai roulé plus jeune.»

Malheureusement, les bonnes nouvelles s’arrêtent là : «Du fait de notre position en championnat, on n’a pas du tout une position de route idéale. Sur asphalte, tu veux être le premier pour salir la route, et nous on sera loin. Les spéciales du vendredi seront assez polluées, il va faire dégueu, ça va être compliqué pour nous. En revanche, samedi, ça devrait être plus propre, ce n’est pas un scénario idéal.»

Malgré tout, Grégoire Munster se veut confiant. Et espère retrouver des sensations. Et de bons résultats : «J’aimerais bien faire un top 3 en spéciale. Un scratch, au vu de notre position de départ, ce sera compliqué. L’an passé, on avait terminé cinquième, j’aimerais bien faire la même chose.»

Un bon résultat lui permettrait d’avoir des arguments pour repartir pour une nouvelle saison en WRC. Mais pour l’heure, il est complètement focus sur les dernières courses de l’année : «On a commencé à discuter un peu. Le but est d’essayer d’être là en 2026, car avec le changement de réglementation en 2027, on peut s’attendre à voir beaucoup de pilotes commencer à se retirer.»

En attendant, le but est de performer sur ces routes d’Europe centrale dans une épreuve qui passe par l’Allemagne, l’Autriche et la République tchèque.