Les syndicats sont vent debout contre le budget présenté par le gouvernement de Bart De Wever. Une grande manifestation a été organisée dans la capitale du Royaume.
Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé mardi à Bruxelles pour contester les coupes budgétaires «brutales» du gouvernement belge dirigé par le conservateur flamand Bart De Wever.
Cette journée d’action nationale, à l’appel de l’intersyndicale, a eu lieu en pleines négociations budgétaires en Belgique et a provoqué d’importantes perturbations dans le secteur aérien et l’éducation. La police a dénombré 80 000 manifestants dans la capitale belge – un pic nettement supérieur aux 60 000 personnes mobilisées le 13 février, après la mise en place du nouveau gouvernement fédéral.
La coalition gouvernementale «met en œuvre un projet brutal : une attaque en règle contre la protection sociale, les services publics, la sécurité sociale, les solidarités», a accusé l’intersyndicale, dont un des responsables a revendiqué 140 000 manifestants à Bruxelles mardi.
«Une génération entière refuse qu’on détruise en six mois ce que nos parents et grands-parents ont mis du temps à bâtir», a lancé Thierry Bodson, le président de la FGTB (socialiste), unie aux autres grands syndicats belges dans un front commun, au coup d’envoi de la manifestation.
Le Premier ministre Bart De Wever, entré en fonctions début février, a déjà fait adopter une limitation à deux ans des allocations chômage et entend mettre en œuvre une vaste réforme des retraites, incluant la suppression des régimes spéciaux et l’alignement de la situation des fonctionnaires sur le secteur privé.