Le groupe terroriste profite de la fin des combats pour reprendre les rues de la bande de Gaza.
Le Hamas étend mardi sa présence dans les zones de la bande de Gaza d’où l’armée israélienne s’est retirée, sans attendre la suite des négociations sur le plan du président américain Donald Trump pour Gaza prévoyant de l’exclure de la gouvernance du territoire.
Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi après deux ans de guerre avec Israël déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, des journalistes de l’AFP ont vu des membres des forces de sécurité de mouvement islamiste palestinien déployés dans plusieurs villes de la bande de Gaza, sur des marchés ou sur des routes.
Après plusieurs jours d’échauffourées, des témoins ont fait état mardi d«intenses» combats à Gaza-ville, dans le quartier de Choujaïya (est), opposant selon eux une unité affiliée au Hamas à des clans et gangs armés dont certains seraient soutenus par Israël.
«Ce matin, pendant de longues heures, de violents affrontements ont opposé les forces de sécurité du Hamas et des membres de la famille Hilles», a ainsi décrit un riverain, Mohammed, qui refuse de donner son patronyme pour des raisons de sécurité. Lors de sa prise de contrôle de la bande de Gaza en 2007, le Hamas s’est opposé par les armes à de nombreuses grandes familles.
Ce témoin évoque «des tirs intenses et des explosions», au lendemain de la libération par le Hamas des 20 derniers otages vivants qu’il retenait, en échange de près de 2 000 prisonniers relâchés par Israël.
La «Force dissuasive», organe récemment créé au sein de l’appareil sécuritaire du Hamas, «mène une opération» pour «neutraliser des personnes recherchées», a indiqué une source sécuritaire palestinienne à Gaza.
Ces «opérations de terrain» visent à «garantir la sécurité et la stabilité dans différentes zones de la bande de Gaza», a-t-elle ajouté. «Notre message est clair: il n’y aura pas de place pour les hors-la-loi ou ceux qui menacent la sécurité des citoyens».