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[Football] Lobotka, une absence côté slovaque qui change tout pour les Rout Léiwen ?


Le bilan slovaque sans son milieu est très nettement déficitaire : six défaites, un nul et deux petites victoires. (Photo: Jeff Lahr)

La défaite vendredi en Irlande du Nord (2-0) l’a rappelé : sans son milieu Stanislav Lobotka, présent à l’aller au Luxembourg (victoire 0-1) mais forfait ce soir lors du match retour à Trnava, la Slovaquie n’est pas la même équipe.

En Italie, l’un des débats faisant actuellement rage sur les réseaux sociaux est de savoir qui, de la légende croate Luka Modric (AC Milan) ou du métronome slovaque Stanislav Lobotka (Naples), est le meilleur. Le débat est assurément biaisé, puisque Modric vient de fêter ses 40 ans et est donc plus proche de la fin de sa carrière que du début, tandis que Lobotka va sur ses 31, mais il situe bien l’envergure prise ces dernières saisons par «Stanko», parmi les artisans majeurs des sacres napolitains en Serie A en 2023 (34 titularisations sur 38) et 2025 (31).

Parallèlement à son changement de statut en Italie, où il est arrivé en 2020 en provenance du Celta Vigo, Lobotka a progressivement étendu son influence en sélection, jusqu’à devenir celui que la presse du pays considère comme le facteur X des Sokoli (les faucons). Présent en septembre et notamment lors du succès au stade de Luxembourg (0-1), mais forfait pour ce rassemblement d’octobre, le milieu aux 69 sélections (4 buts) a cruellement manqué à l’entrejeu slovaque vendredi en Irlande du Nord, où nos confrères slovaques ont constaté à regret qu’il existait une «Repre» avec et une «Repre» sans lui.

Déjà battus trois fois sans lui en 2025

Un avis que ne partage pas nécessairement Jeff Strasser, le sélectionneur des Rout Léiwen, pas certain que son absence, ce lundi soir à la City Arena de Trnava, offre un avantage certain à son équipe. «Lobotka est une pièce importante, a admis le sélectionneur luxembourgeois en conférence de presse, mais ils ont déjà gagné et fait des choses intéressantes sans lui.» C’est vrai, la Slovaquie ayant remporté 10 des 27 matches (pour 6 nuls et 11 défaites) qu’elle a dû disputer sans Lobotka depuis qu’il est devenu international en novembre 2016, notamment contre le Danemak (3-0) et l’Ukraine (4-1) en 2018, ou la Russie (2-1) et la Pologne (0-1) en 2021. Ou plutôt : c’était vrai.

Ce n’est pas parce que vous enlevez un joueur que toute la qualité des autres joueurs disparaît

Car depuis ces deux derniers succès notables, le bilan slovaque sans son milieu est très nettement déficitaire : six défaites, un nul et deux petites victoires, conquises chez une Bosnie (1-2) en roue libre en novembre 2023 et face au très modeste Saint-Marin en juin 2024 en match amical (4-0). Avant la désillusion de Belfast, vendredi, les hommes de l’Italien Francesco Calzona (qui l’a brièvement coaché à Naples entre février et juin 2024, en parallèle de sa fonction de sélectionneur) avaient déjà perdu les deux matches amicaux auxquels Lobotka n’avait pas participé cette année, en Grèce (4-1) et contre Israël en Hongrie (1-0) au mois de juin.

Comme un symbole, c’est son remplaçant Patrik Hrosovsky, en souffrance – comme beaucoup – face aux Nord-Irlandais, qui a précipité la chute des siens à Windsor Park, en ouvrant le score contre son camp. Il n’est franchement pas dit que le Genkois soit reconduit devant la défense, où Tomas Rigo (Stoke City), l’unique buteur du match aller, candidate, à moins que Calzona n’opte pour une option plus offensive en titularisant Laszlo Benés (Kayserispor) dans l’entrejeu, comme l’a suggéré hier Jeff Strasser.

«Stanko» n’est pas là, mais Hancko revient

Mais s’il admet que l’absence de Lobotka pourrait avoir un impact «au niveau de la première relance» slovaque, le sélectionneur des Rout Léiwen «ne pense pas que ça changera le dispositif» habituel (un 4-3-3) adverse pour autant. Surtout, la sélection slovaque reste «quand même constituée de beaucoup de joueurs de très grande qualité, a rappelé Strasser. Ce n’est pas parce qu’on en enlève un que toute la qualité des autres joueurs disparaît.»

D’autant qu’un autre taulier qui n’était pas là à Belfast vendredi sera bien présent ce soir à Trnava : David Hancko. Dispensé du déplacement en Irlande du Nord pour rester au chevet de sa compagne sur le point d’accoucher, le latéral gauche de l’Atlético Madrid (27 ans), coté à 30 millions d’euros par le site spécialisé Transfermarkt (contre 25 pour Lobotka), a rejoint les Sokoli ce week-end, après être devenu papa d’un deuxième petit garçon. Pourvu qu’il ne fête pas ça avec un but, comme le veut souvent la tradition.

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