Sans les interventions décisives d’Anthony Moris, l’addition aurait été bien plus salée pour les Rout Léiwen, vendredi à Sinsheim, où ils se sont inclinés 4-0 lors de la 3e journée des éliminatoires du Mondial-2026.

LA DEFENSE

Moris 6 : Il ne peut globalement rien sur les quatre buts allemands, si ce n’est qu’il part du mauvais côté sur le penalty de Kimmich, et sans sa demi-douzaine d’interventions déterminantes, le succès de la Mannschaft aurait assurément été plus large.

Jans 5 :  Le jeu allemand a énormément penché de son côté, surtout en première période, mais il a fait son possible face à Florian Wirtz, parvenant à limiter un peu le champ d’action du virtuose de Liverpool.

Mahmutovic 6 : Probablement le meilleur défenseur luxembourgeois. Trop facilement effacé par Gnabry sur le but refusé à Woltemade (4e), il n’a ensuite commis aucune fausse note, signant plusieurs belles interventions dans la surface et se montrant souvent bien placé.

Korac 4 : Même diminué, Woltemade est un sacré client, et le défenseur de Venise a parfois souffert en première période face au géant de Newcastle. Mais il n’a jamais lâché, et en deuxième période, il a pas mal écopé.

Carlson (non noté) : Sa soirée se sera résumée à ce mouvement du bras, coupable, qui empêche Gnabry d’enchaîner dans la surface face à Moris, et aboutit à une triple peine pour les Rout Léiwen : carton rouge, penalty et but du break signé Kimmich (20e). Il manquera le déplacement en Slovaquie.

Bohnert 4 : Il a eu la chance de tomber face à un Adeyemi éteint, mais est parfois apparu trop passif. À son crédit, un bon retour devant l’ailier de Dortmund, toutefois (27e). Remplacé à la pause par Eric Veiga (note : 3), qui perd le bénéfice de son avance et rate sa première intervention devant Gnabry, ce qui aboutit au troisième but allemand marqué par le Munichois (48e), puis remet le ballon sur Kimmich sur le quatrième (50e).

LE MILIEU

Olesen 4 : Du courage, de l’impact, des courses, mais il y avait en face un solide gaillard nommé Goretzka, et un sacré talent nommé Pavlovic. Balle au pied, il a peu influé sur le cours des choses. Remplacé sur le tard par Eldin Dzogovic (87e, non noté).

C. Martins 5 : C’est lui qui concède le coup franc, évitable, de l’ouverture du score signée Raum (12e), et celui envoyé sur le poteau par Wirtz depuis l’extrême limite de la surface (61e). Mais entre les deux, il a globalement tenu son rang, à un poste de défenseur central gauche vacant après l’exclusion de Carlson. Remplacé, sans doute en prévision du déplacement en Slovaquie lundi, par Sébastien Thill (77e, non noté), qui n’a pas eu presque aucun ballon à négocier.

Barreiro 4 : On l’a vu à gauche, dans l’axe, puis à nouveau à gauche. Avec, souvent, cette impression qu’il était en deçà de ses standards, même s’il y a eu du mieux après la pause, durant la petite demi-heure où il évoluait devant la défense.

Moreira 3 : Aligné à droite, il n’a pas été d’un grand secours pour Jans dans la défense du couloir, et n’a pas existé dans la bataille de l’entrejeu, malgré une évidente bonne volonté. C’est lui qui remet le ballon en jeu sur le troisième but allemand, au lieu de le dégager. Une soirée à oublier, et écourtée puisqu’il cède sa place à Olivier Thill (67e, non noté), qui aura de meilleures occasions de faire parler ses pieds.

L’ATTAQUE

Dardari 5 : Son positionnement, seul en pointe dans un 5-4-1, lui promettait une soirée difficile. Mais il a su, sur une ou deux percussions balle au pied, faire entrevoir ses qualités balle au pied. Repassé à gauche une fois le Luxembourg à dix et sans avant-centre, l’auteur de la seule frappe luxembourgeoise – sans danger – du match (16e) a dû se contenter de défendre et a connu un match frustrant, achevé à la 67e minute avec son remplacement par Vahid Selimovic (non noté). Mais le talent est là, cela se sent.

De notre envoyé spécial à Sinsheim, Simon Butel