Emmanuel Macron a reconduit vendredi soir Sébastien Lecornu comme Premier ministre, quatre jours après sa démission, a annoncé la présidence dans un communiqué.
« Le président de la République a nommé M. Sébastien Lecornu Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement », a dit l’Élysée sans aucune autre précision après de longues tractations.
Sébastien Lecornu a dit sur X vendredi soir accepter « par devoir » sa reconduction à Matignon en pleine crise politique et assuré que « tous les dossiers » évoqués pendant les consultations seraient « ouverts au débat » parlementaire.
Le futur gouvernement « devra incarner le renouvellement et la diversité des compétences », a ajouté le Premier ministre. « Celles et ceux qui entreront au gouvernement devront s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027 », a-t-il répété, excluant de fait de l’exécutif le patron des Républicains et ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau.
J’accepte – par devoir – la mission qui m’est confiée par le Président de la République de tout faire pour donner un budget à la France pour la fin de l’année et de répondre aux problèmes de la vie quotidienne de nos compatriotes.
Il faut mettre un terme à cette crise politique…
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) October 10, 2025
La gauche radicale (France insoumise, LFI), l’extrême droite (Rassemblement national) et le Parti communiste ont immédiatement promis vendredi soir, après la reconduction par Emmanuel Macron du Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu, de censurer le prochain gouvernement.
« Un nouveau bras d’honneur aux Français d’un irresponsable ivre de son pouvoir. La France et son peuple sont humiliés », a écrit le coordinateur de LFI sur X, en précisant que la formation de gauche radicale déposerait « une nouvelle motion de destitution du président » Emmanuel Macron.
Les députés du Rassemblement national censureront « immédiatement » le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, a promis de son côté vendredi soir sur X le chef du parti d’extrême droite Jordan Bardella, dénonçant un « attelage sans aucun avenir ».