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[Basket] La Résidence regarde devant elle


«Oli» Vujakovic et Joe Kalmes vont se retrouver face à face, samedi. Pour un match qui promet beaucoup.  (photo Luis Mangorrinha)

4e JOURNÉE EN ENOVOS LEAGUE Walferdange veut oublier ce qui s’est passé en seconde partie de saison dernière. Et se concentrer sur cet exercice, qui a pas mal démarré.

La seconde partie de saison 2024/2025 avait été un véritable calvaire pour la Résidence. Après le traumatisme de l’affaire impliquant Leon Ayers, les joueurs walferdangeois, alors classés 5e avec un bilan de 10-5, s’étaient écroulés, enchaînant 7 défaites de rang pour terminer à la huitième place et un total de 10-12. Qui les obligeait à rencontrer le favori ettelbruckois, qui est passé en deux manches.

Neuf revers consécutifs pour «Oli» Vujakovic et ses coéquipiers. Et même dix en comptant le premier match de la saison, où une Résidence new-look s’est inclinée sur le parquet des surprenants Musel Pikes, du côté de Stadtbredimus. Walferdange allait-il repartir pour un nouveau calvaire ? Non ! Heureusement pour eux, les joueurs de Dragan Stipanovic vont se reprendre de belle manière une semaine plus tard. À domicile, qui plus est dans le derby face à l’Amicale (83-70), avec, à la clef le premier succès de la Résidence depuis le… 7 janvier dernier.

Une forme de soulagement pour le technicien : «Autant contre les Pikes, on était passés à côté. Autant, je suis très content de notre réaction contre Steinsel. On a montré un autre visage et on a fait un très bon match.» Un premier succès qui en a appelé deux autres, face à Bascharage en Coupe (69-86) et sur le parquet du Racing sur une marge infime (85-88).

«Plus concentrés contre les grosses équipes»

Comment expliquer que l’équipe puisse dominer aisément le voisin steinselois et galérer contre le promu de la capitale? Pour Dragan Stipanovic, il y a une explication : «On ne fait pas un complexe de supériorité, mais j’ai le sentiment qu’on est plus concentrés quand on joue contre les grosses équipes. Contre les plus faibles, on a tendance à se mettre au niveau des joueurs de l’équipe adverse. Même en préparation, quand on jouait contre des équipes fortes, on a toujours fait un bon match. Et après, quand on pense qu’on va gagner facilement, on ne joue pas notre jeu. On est trop individuel. Et si les tirs ne rentrent pas, ça devient compliqué.»

Le coach reconnaît qu’il tâtonne encore pour mettre en place son équipe : «Beaucoup d’équipes ont de nouveaux joueurs. On se cherche tous encore un peu. Ça prend du temps.»

De nombreuses formations ont effectivement changé de visage. Et la Résidence fait partie des multiples équipes à avoir adopté le 2+2, à savoir deux pros et deux étrangers non pros mais qui peuvent avoir un excellent niveau. Et cela pose forcément des soucis de gestion de l’effectif. Les deux pros jouent généralement tout le match, les deux Croates se partagent environ 50 minutes de temps de jeu par match si bien qu’une fois qu’on a mis le capitaine «Oli» Vujakovic, qui a, par exemple, joué tout le match contre le Racing et plus de 35’ contre l’Amicale, il ne reste plus que des miettes pour les autres joueurs comme Tom Schomer ou Selmin Muric.

Un temps de jeu pas évident à gérer

Une situation pas forcément simple à accepter, comme le confie ce dernier, qui a alterné entre des matches à plus de 25’ de temps de jeu et d’autres où il n’est entré que pendant quelques minutes : «C’est frustrant de jouer de manière aussi irrégulière. C’est difficile de montrer ce qu’on veut, car on est très facilement remplaçable en cas d’erreur et on ne parvient jamais à trouver le rythme.» Mais l’ancien joueur de Kordall est bien décidé à s’accrocher : «Beaucoup de joueurs passent par ce genre de périodes difficiles dont il faut sortir. Pour moi, l’important c’est de donner le maximum à chaque entraînement, de ne pas perdre la forme et d’être prêt pour chaque opportunité.»

Pour Dragan Stipanovic, c’est l’intérêt de l’équipe qui prime : «Ça donne plus d’options. Je pense que comme tous les coaches, qui joue bien reste sur le parquet. Tout le monde veut gagner le match. On gère comme on peut.»

Et nul doute qu’il aura besoin de toutes ses forces vives. En effet, samedi, c’est un énorme morceau qui débarque au hall Prince-Henri puisqu’il s’agit du T71 : «C’est le favori du championnat. Ce sera un gros challenge pour nous. Maintenant, on joue à la maison. Il faut qu’on essaie de remporter ce match», confie encore Dragan Stipanovic.

Selmin Muric s’attend aussi à un match compliqué. Mais il est convaincu que la victoire est jouable : «Il faudra fonctionner en équipe. La défense et le rebond seront particulièrement importants. Si on est présents, ça renforcera notre confiance en attaque. On doit rester unis. Cette rencontre peut décider des suivantes. Si on l’emporte, on abordera la suite avec encore plus de confiance car Dudelange fait partie des favoris de la ligue.»

La Résidence a oublié la fin de saison apocalyptique de l’exercice précédent. Les Walferdangeois sont repartis sur de nouvelles bases avec de nouveaux joueurs. Et en cas de victoire face au T71, le message sera clair pour toute la ligue : la Résidence est de retour !