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«Sur le Sillon lorrain, nous accueillerons 13 000 voyageurs au lieu des 9 000 actuellement»


«À terme, sur le Sillon lorrain, nous atteindrons les 41 rames contre 25 actuellement», explique Thibaud Philipps. (Photo : dna/laurent rea)

Élu Grand Est en charge du transport et de la mobilité durable à la région Lorraine, Thibaud Philipps évoque les défis actuels du rail.

En Lorraine, le parc ferroviaire vieillit et réclame un entretien permanent. De la part de la SNCF pour les infrastructures, de la part de la Région pour les équipements. Un cofinancement franco-luxembourgeois a permis de moderniser l’existant depuis 2018. On fait le point avec Thibaud Philipps, en charge du transport et de la mobilité durable à la Région.

Un petit point d’étape sur ce protocole franco-luxembourgeois qui a permis une modernisation significative du ferroviaire en Lorraine. Que reste-t-il de cette enveloppe qui avait atteint les 470 millions d’euros ?

Thibaud Philipps : Nous sommes au bout de ce qui a été conclu à l’époque et, concrètement, les résultats vont dans le bon sens. Les choses ont avancé. Au début de l’année 2024, la fin des travaux d’agrandissement des quais a permis la circulation de trains plus longs. Seize millions d’euros ont été consacrés à cette tranche. De notre côté de la frontière, les quais ont été revus à Woippy, Metz nord, Hettange-Grande, Hagondange et même à Wallygator qui peuvent accueillir des trains aujourd’hui beaucoup plus longs, en composition triple. On est passé de 240 mètres contre 80 et 160 m autrefois. Ce qui permet de gagner 340 places supplémentaires sur le 16 h-19 h par exemple au départ du Luxembourg. C’était autrefois complément saturé, les choses vont encore s’améliorer. À terme, sur le Sillon lorrain, nous atteindrons les 41 rames contre 25 actuellement. Avec une flotte quasiment neuve, des nouveaux fauteuils, des installations électriques modernes, des éclairages écologiques.

Une première étape dans l’amélioration des conditions de transport des usagers, particulièrement des frontaliers, qui passe aussi par l’achat de trains. Où en est-on sur ce volet ?

Cent dix-huit millions ont été fléchés pour l’achat de trains à la région Normandie. D’ici à 2026, on aura encore une arrivée progressive de 16 nouvelles rames pour atteindre les 41. Toutes passent par les ateliers de maintenance pour être équipées du système de guidage obligatoire pour rouler sur le sol luxembourgeois. Ce sont des trains plus grands. Ce qui va permettre une capacité d’accueil à 13 000 voyageurs contre les 9 000 proposés actuellement. Ces trains sont également complètement rénovés en Alsace. Sur la région Grand Est, c’est le plus gros matériel dédié à un parc ferroviaire.

Des trains supplémentaires qu’il faut également entretenir. Les ateliers de maintenance de Montigny-lès-Metz ont eu droit à leur enveloppe, eux aussi. Pour ce projet précisément ?

Exactement. Cent cinq millions ‚euros au total. À Montigny-lès-Metz, le nouveau technicentre pour la maintenance et le remisage des TER du Sillon lorrain pourra absorber ces 41 rames. Il entrera en service en 2026.

Recueilli par Gisèle Sebaoui
(Le Républicain lorrain)

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