Les chiffres transmis par la direction de la Santé montrent une hausse des cas de covid au Luxembourg. Pour autant, le nouveau variant ne provoque pas de formes plus graves de la maladie.
Nouvelle saison, nouveau variant. En Europe, aucun pays n’échappe à Omicron XFG, une forme inédite du Covid-19. Le Luxembourg n’est pas épargné par cette vague de contamination. Dès la mi-août, une hausse progressive des cas de covid a été observée par la direction de la Santé.
En une semaine, le nombre de cas est passé de 159 à 215, soit un bond de 35 %. Une tendance similaire avait déjà été constatée en 2023 et en 2024. Si le nombre hebdomadaire de cas enregistrés en 2025 reste inférieur à celui observé à la même période les années précédentes, le variant Omicron XFG (43,8 % des cas) et son sous-variant XFG.3 (35,2 % des cas) ont tout de même été classés «variants sous surveillance» par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.
Hybridation de plusieurs souches du virus, le variant XFG a rapidement été rebaptisé «Frankenstein» par certains scientifiques. Très contagieux, il «connaît une croissance rapide par rapport aux variants cocirculant à l’échelle mondiale», indique l’Organisation mondiale de la Santé. Pour autant, «les données disponibles pour le XFG ne suggèrent pas de risques supplémentaires pour la santé publique par rapport aux autres lignées descendantes d’Omicron actuellement en circulation», assure l’OMS.
En résumé, malgré sa prolifération rapide, ce nouveau variant ne semble pas entraîner une hausse des cas graves ni des hospitalisations. Cela se confirme au Luxembourg, où les informations issues du système de veille sanitaire ne montrent pas d’augmentation des hospitalisations liées aux infections respiratoires. Aussi, les données de mortalité disponibles confirment qu’aucun excès de mortalité n’a été enregistré.
Si vous êtes malade, les gestes barrières restent d’usage : lavez-vous régulièrement les mains, tousser ou éternuez dans un mouchoir en papier ou dans le pli du coude, jetez le mouchoir dans une poubelle munie d’un couvercle, évitez de serrer des mains ou de faire la bise, évitez les contacts proches et limitez vos déplacements au strict nécessaire.
En France, la vaccination ne sera pas avancée
Depuis plusieurs semaines, le covid donne des signes de reprise en France, avec une hausse des consultations et une présence accrue du virus dans les eaux usées. Mais les données ne semblent pas avérer une flambée. La campagne de vaccination contre cette maladie commencera comme prévu le 14 octobre, de manière à être couplée à celle contre la grippe, les autorités sanitaires estimant qu’il n’y a pas d’urgence à accélérer la lutte contre le covid.
«Il n’y a rien d’anormal, on est plutôt à un niveau inférieur à ce qu’on a observé au même moment de l’année dernière», a expliqué Caroline Semaille, la directrice générale de Santé publique France, lors d’une visioconférence dédiée aux mesures de lutte contre les épidémies respiratoires d’automne-hiver comme la grippe, le covid et la bronchiolite.
«On n’avait pas les arguments sur le plan épidémiologique pour modifier cette date de lancement du 14 octobre», a assuré Didier Lepelletier, le directeur général de la Santé, chargé des campagnes de vaccination. «Pas d’affolement, le vaccin disponible est efficace sur cette souche (et) il n’y aura pas d’échappement immunitaire lié à cette souche en particulier», a déclaré le directeur général de la Santé.
Les représentants de Santé publique France comme du ministère de la Santé ont, surtout, fortement encouragé à se faire vacciner à la fois contre le covid et la grippe, particulièrement virulente la saison dernière avec plus de 17 000 décès estimés.