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Flottille pour Gaza : une association suisse dénonce des «traitements cruels»


Les participants à la flottille de retour d’Israël sont accueillis par une foule de personnes, quel que soit l’aéroport dans lequel ils atterrissent. (photo AFP)

L’association Waves of Freedom Suisse a dénoncé mardi des traitements «cruels, inhumains et dégradants», infligés selon elle aux militants suisses de la flottille pour Gaza interceptés et détenus par les autorités israéliennes.

«Le gouvernement israélien a procédé à des arrestations et des détentions illégales et soumis nos ressortissants à des traitements cruels, inhumains et dégradants tels que définis dans la Convention Internationale contre la Torture, tant sur le plan physique que psychologique», affirme l’association dans un communiqué. Ils ont subi «privation de sommeil, manque d’accès à l’eau et à la nourriture, absence de soins ou violences verbales et psychologiques», a-t-elle affirmé.

«Plusieurs d’entre eux témoignent également avoir été maintenus menottés pendant de longues heures, sans aucune justification. Giflés, battus et enfermés dans une cage pour certains», assure Waves of Freedom Suisse, dont les affirmations font écho aux propos tenus par d’autres militants à leur retour d’Israël. En outre, «tous les traitements médicaux leur ont été refusés, y compris des médicaments essentiels tels que l’insuline pour le diabète et des traitements contre l’asthme ou l’hypertension».

La flottille Global Sumud avait pour objectif de rompre le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza et de livrer de l’aide humanitaire à ce territoire palestinien. La cinquantaine de bateaux qui la constituaient ont été arraisonnés au large de l’Égypte et de la bande de Gaza entre le 1er et le 3 octobre, de façon illégale, disent les organisateurs et Amnesty International.

138 personnes encore en détention

Israël affirme de son côté que ces bateaux avaient violé une zone interdite. Le ministère israélien des Affaires étrangères a affirmé lundi soir sur X avoir découvert «à peine deux tonnes (d’aide humanitaire) réparties sur 42 navires», ce qui «représente moins d’un dixième du contenu d’un seul camion d’aide humanitaire».

Selon la police israélienne, plus de 470 personnes à bord des bateaux de la flottille ont été arrêtées. Les expulsions ont commencé le 2 octobre. Sur les 19 ressortissants suisses arrêtés, neuf ont pu regagner Genève le 4 octobre, et 10 autres devraient être libérés mardi, selon Waves of Freedom Suisse. Quelque 138 personnes demeuraient en détention mardi matin en Israël, avait plus tôt déclaré le ministère israélien des Affaires étrangères.

De son côté, Waves of Freedom Suisse dit être «en train de documenter les atteintes graves subies par (ses) compatriotes, ainsi que celles dont ils et elles ont été témoins. Ces faits feront l’objet d’une transmission aux autorités judiciaires compétentes en vue de l’ouverture de poursuites».

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