Tombeuse des Musel Pikes, l’Amicale paraît sur le bon chemin, comme l’explique son capitaine Noah Medeot, après la 3e journée en Enovos League.
Comment jugez-vous le début de saison de l’Amicale ?
Noah Medeot : En général, je suis assez satisfait. On a gagné deux matches sur trois et le troisième, contre la Résidence, ce n’était pas notre journée. Bien sûr, il y a beaucoup de trucs qu’il faut affiner et adapter. Tout le monde doit davantage contribuer en attaque et en défense. On a une équipe avec une grande profondeur de banc, beaucoup de joueurs qui sont prêts à jouer et qui viennent du banc. C’est certainement un de nos atouts, de pouvoir compter sur 9 ou 10 joueurs sans que la qualité ne baisse.
Quels sont les points d’amélioration ?
Sur tous nos matches, on a à chaque fois eu des bonnes et des mauvaises périodes. Mais les mauvaises étaient vraiment très mauvaises. Contre les Musel Pikes, on a encaissé je ne sais plus combien de points d’affilée. On doit vraiment être plus constants des deux côtés du parquet. Et minimiser au maximum les mauvaises phases.
Comment avez-vous compensé les départs et arrêts de la saison dernière ?
Par le collectif. C’est ce qu’il faut pour compenser les départs de Bobby (Melcher), Tom (Konen) et Jarvis (Williams). C’est pour cela qu’on a pris un meneur américain, Malcolm Richardson, qui sait jouer 1 et 2, qui peut jouer sans ballon. C’est un très bon choix. Généralement, les point guard aiment garder la balle et tirer et lui c’est tout le contraire. Il pense d’abord et parfois même trop, à impliquer ses coéquipiers. Je pense que, d’une manière générale, on gère plutôt bien les changements par rapport à l’an passé. On a une équipe où tout le monde sait marquer, jouer la défense. Un jour, ça peut être Jonas (Theisen) qui va marquer, un autre, mon petit frère, un autre Alex (Laurent), on a beaucoup d’armes.
Quand vous parlez du collectif, vous pensez également aux jeunes pousses ?
Oui. C’est important d’impliquer les jeunes. C’est notre philosophie de faire monter les jeunes en équipe première. On a un pool de jeunes joueurs qui peuvent jouer quelques minutes avec nous. Qui vont avoir une certaine responsabilité.
Comme un Sean Bujega ?
Lui sait tout faire, tirer, attaquer, jouer une bonne défense. Il doit encore apprendre à davantage mener la balle. Ce serait bon pour son futur qu’il sache jouer 1 et 2. Mais c’est un des joueurs qui veut et qui peut prendre des responsabilités. Son rôle a changé par rapport à l’an dernier. L’an passé, il venait du banc pour jouer quelques minutes en toute fin de match. Mais cette année, on veut qu’il joue plus.
Revenons à cette rencontre face aux Musel Pikes. Vous avez d’entrée imposé votre jeu ?
Oui. Notre problème sur les deux premiers matches et d’une manière plus générale l’année dernière, c’est qu’on commençait souvent nos rencontres avec la mauvaise intensité. On était trop relax. Pas assez échauffés. Il fallait deux ou trois changements. On s’est mieux échauffés et on a vu dès les premières minutes qu’on avait la bonne énergie, l’envie, on a bien couru, on a joué une bonne défense. C’est très dur de garder la même intensité, mais on a plutôt bien géré le match et réussi à laisser l’adversaire à une certaine distance.
C’était l’idée de commencer à un certain niveau, de courir beaucoup et après, on est chauds. On ne pouvait pas se permettre d’entrer dans le match après cinq minutes. On a mis l’intensité nécessaire. On a joué le style qu’on souhaitait, en faisant davantage tourner la balle, avec plus de vitesse. Quand tout le monde est impliqué, on est plus dangereux.
On a à cœur, cette saison, d’avoir une mentalité différente
Qu’avez-vous pensé des Musel Pikes ?
C’est une équipe qui arrive année après année à se maintenir dans l’élite. Cette année, j’ai l’impression que c’est un peu différent. Ils ont une équipe avec un mix de jeunes et de vétérans. Ils jouent un style différent, ils n’ont pas vraiment de positions fixes et il faut s’adapter à cette situation. On a réussi à le faire. Après, on voit que sur l’ensemble du match, ils ont eu 36 lancers francs contre seulement 17 pour nous. On a une équipe assez physique et parfois on a du mal à gérer nos fautes.
Vous êtes satisfait de l’attitude de l’équipe sur ce match ?
À 100 %! On a à cœur, cette saison, d’avoir une mentalité différente. De respecter toutes les équipes. Que ce soit Etzella, Esch, Kordall, il faut qu’on prépare tous les matches de la même manière. Si tu ne respectes pas l’adversaire, tu joues plus relax et tu le paies. On a débuté avec la bonne énergie, tout de suite, et ça nous a aidé à aller chercher la victoire.
Vous aviez également une petite motivation supplémentaire ?
Oui, on voulait aussi gagner pour Sam, notre assistant coach. C’est le frère de Tom Welter et on voulait qu’il gagne contre l’équipe de son frère!
Comment voyez-vous cette saison, de manière globale ?
On a le sentiment que les équipes sont plus près les unes des autres. Avec beaucoup d’équipes jouent avec 2+2 (NDLR : 2 pros et 2 sous licence non pro) et des Luxembourgeois qui ont changé d’équipe.
Vous jouez avec 2+1. Avez-vous envisagé de prendre un 2+2 ?
Non. On voulait continuer avec Scott (Morton). Et on veut davantage impliquer nos jeunes. Si on va chercher un +2, automatiquement, il y aura moins de minutes pour eux. Et vu qu’on a une équipe assez profonde, comme je l’expliquais, on n’a pas besoin de prendre un deuxième.