Sans nouvelles du conseil d’administration depuis le piquet de protestation, la FGFC exige l’organisation d’une réunion dans les plus brefs délais sous peine de lancer une procédure de conciliation.
Perte de confiance, surcharge de travail, climat de peur, management autoritaire… Les problèmes s’accumulent au sein du TICE depuis plusieurs mois. Face au manque de dialogue de la direction, la FGFC a organisé en septembre un piquet de protestation, espérant faire enfin bouger le conseil d’administration. Mais si un premier dialogue à la veille de ce piquet a permis un échange «constructif» sur l’emploi, les horaires et les investissements, les choses semblent désormais au point mort.
Depuis la manifestation, la direction n’a pas repris contact avec les représentants des salariés. «La FGFC se dit profondément consternée par le silence persistant du bureau du TICE», explique le syndicat. Le jour même du piquet de protestation, la FGFC avait adressé une lettre aux dirigeants de l’entreprise dans laquelle elle demandait une entrevue et formulait des propositions afin de retrouver une collaboration respectueuse et constructive. «Au lieu de donner suite à cette démarche, la vice-présidente du TICE a fait dans la presse des déclarations qui doivent être comprises comme un affront clair envers le personnel et le syndicat, en affirmant notamment que la direction n’avait connaissance d’aucun problème de personnel», dénonce la FGFC
«Le personnel a le droit d’être pris au sérieux»
Dans le même temps, le directeur a annulé les réunions hebdomadaires avec le président de la délégation, une attitude qui «en dit long et révèle un désintérêt alarmant pour un dialogue sincère.» Le syndicat veut donc passer à la vitesse supérieure : si les responsables politiques ne répondent pas à sa demande de réunion d’ici le vendredi 10 octobre, il engagera une procédure de conciliation.
«La FGFC ne se laissera ni berner ni ignorer. Le personnel a le droit d’être pris au sérieux. Si le monde politique estime pouvoir piétiner le dialogue social, il ne devra pas s’étonner de rencontrer une opposition déterminée et ferme.»