La troupe de théâtre Namasté, affiliée au lycée, était sous le coup d’une enquête après des comportements jugés répréhensibles. Le parquet n’a finalement retenu aucune charge.
Le 8 janvier dernier, à la suite d’un signalement reçu en octobre 2024 faisant état de faits graves à connotation sexuelle, le ministère public avait ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire. En cause, les activités du groupe de théâtre Namasté, affilié à l’établissement. Un témoignage sur l’une des activités de la troupe remonté à la direction aurait été à l’origine de l’affaire. Ce signalement, jugé «suffisamment circonstancié» par le parquet, a motivé des investigations, notamment des perquisitions menées le 7 janvier, ainsi que plusieurs auditions et interrogatoires conduits par des officiers de police judiciaire.
Cette enquête a permis de clarifier le contexte des faits allégués. Si certains comportements ont pu apparaître discutables d’un point de vue déontologique ou éthique, elle n’a toutefois pas permis d’établir l’existence d’infractions pénales, en particulier d’abus sexuels tels que décrits initialement dans le signalement.
Un jeu «stupide»
En conséquence, le volet pénal du dossier est désormais clos et le parquet de Luxembourg a décidé de classer l’affaire sans suite. «Cette décision concerne exclusivement l’appréciation pénale des faits, précise le parquet. Elle ne préjuge pas d’éventuelles suites disciplinaires, administratives ou civiles, qui pourraient être envisagées par d’autres instances compétentes.»
En mars dernier, le groupe, mis en sommeil depuis l’affaire, avait publié une lettre ouverte pour s’expliquer. Les faits reprochés auraient eu lieu lors d’une fête de fin d’année après leur dernière représentation. Lors d’un jeu qualifié de «stupide» par les intéressés, un acteur a reçu un coup de gourdin sur les fesses. Mais les comédiens assurent que tout était joué, sans contact physique, et que tout le monde était consentant. C’est une description, a priori hors contexte, de cette scène, de la part d’un élève, qui a conduit au signalement.
Le ministère de l’Éducation nationale a précisé qu’au vu des conclusions de l’enquête, il n’envisageait pas d’entamer des poursuites disciplinaires à l’encontre des agents concernés par la procédure.