Accueil | Sport national | [Handball] Zmijewski/Pétange, les raisons d’un divorce

[Handball] Zmijewski/Pétange, les raisons d’un divorce


Grzegorz Zmijewski va "préparer son diplôme A d'entraîneur". (Photo Julien Garroy)

Le renvoi du technicien polonais par les dirigeants pétangeois pose bien des questions.

Mais pourquoi Pétange s’est donc séparé de Grzegorz Zmijewski ? La question se pose pour plusieurs raisons. La première étant que sur un plan purement sportif, on ne voit pas vraiment ce que pouvait faire de plus le technicien polonais puisque l’équipe pointe actuellement au 6e rang, et est donc virtuellement qualifiée pour le play-off titre, avec trois victoires. Deux obtenues aux dépens de Strassen, la lanterne rouge, et l’autre contre Schifflange, l’avant-dernier.

Des succès, certes attendus, confirmant la position d’un club visant une place parmi les grands à l’issue de la phase régulière. «On a gagné contre les équipes contre lesquelles on devait gagner», soupirait lundi soir Zmijewski sans préciser toutefois s’il s’agissait d’un motif de satisfaction ou de déception. De déception dans la mesure où, jusqu’à présent, son Pétange n’était pas parvenu à accrocher à son tableau de chasse un membre du «Big Five» en six rencontres. Mais, au vu des moyens dont dispose le club, cela peut-il vraiment être une réelle source de déception ? Pas sûr…

«On ne pouvait pas avancer ensemble…»

Son renvoi, Grzegorz Zmijewski l’a appris de la bouche même de son désormais ex-président, mercredi dernier. Une annonce qui n’a «pas surpris» le Polonais : «Quelques jours auparavant, j’avais eu une discussion avec les dirigeants et, quelque part, je m’attendais à cette décision.» Si l’on ne connaît pas en détail le contenu de cette entrevue, il semblerait que celle-ci est marquée un peu plus encore le fossé entre les deux parties. «On avait deux visions très différentes. On ne pouvait pas avancer ensemble…»

De toute évidence, il n’est pas aisé d’être entraîneur à Pétange où la durée de vie sur le banc n’excède pas les deux ans. Depuis l’été 2011, le club a tout de même vu passer Bernard Dondelinger, Guy Molitor et donc Grzegorz Zmijewski.

Samedi soir, c’est Jean-Claude Muller lui-même qui s’est assis sur le banc pour assurer l’intérim. Une position dans laquelle le président a l’habitude de se retrouver et qui ne doit pas forcément lui déplaire, lui qui est au club depuis le 1er mars 1966 (date de la signature de sa première licence). Président depuis 1990, celui-ci déclarait, samedi soir après la rencontre perdue à Berchem (32-26), vouloir «apporter (son) expérience au groupe en attendant l’arrivée d’un nouvel entraîneur». Une expérience que n’avait pas Grzegorz Zmijewski ? Il faut croire que non…

La décision de démettre le Polonais de ses fonctions avant-même la dixième journée de championnat interpelle également dans la mesure où, l’été dernier, l’entraîneur avait fait savoir à ses dirigeants qu’il n’était pas forcément très «chaud» pour prolonger l’aventure. Mais le club aurait finalement réussi à persuader l’ancien entraîneur de Diekirch de rester à son poste.

Le limogeage de ce dernier suppose une certaine précipitation. Pour quelle raison ? Mystère. Jean-Claude Muller, que nous n’avons malheureusement pas réussi à joindre lundi, est le personnage central au HB Pétange. En plus de sa fonction de président, il est également responsable de la commission technique de l’équipe senior. Depuis près d’une semaine, il se retrouve à nouveau au poste d’entraîneur. Une fonction qu’il a longtemps exercée par le passé. Reste à savoir combien de temps cette fois durera l’intérim…

Charles Michel