COUPE DE FRANCE C’est à plus de 4 500 km du Luxembourg que le Tornado entame sa saison, samedi, face à Saint-Pierre-et-Miquelon.
Avant d’entamer avec pas mal d’ambitions, sa deuxième saison en D2 française, la semaine prochaine sur la glace de Rouen, le Tornado commence l’exercice 2025/2026 par le plus long déplacement de son histoire.
En effet, Christer Eriksson et ses joueurs ont pris le bus à minuit dans la nuit de mercredi à jeudi, pour rallier Charles-de-Gaulle. De là, ils ont embarqué à destination de Montréal. Et après quelques heures d’escale, ils sont repartis vers l’ouest pour atterrir à Saint-Pierre-et-Miquelon.
C’est dans ce très lointain territoire français, qui fait partie des collectivités d’outre-mer et qui est situé dans le golfe du Saint-Laurent, que le Tornado a débarqué, jeudi soir, heure de Saint-Pierre-et-Miquelon. Pour la deuxième fois en deux ans, l’archipel joue, samedi, le premier tour de la Coupe de France. Le calendrier a donc dû être modifié et le match contre Châlons, samedi, a été reporté.
L’an passé, c’est Courbevoie qui avait fait le déplacement. Et cette année, cet honneur est donc revenu au Tornado : «Fin août, la fédé nous a contactés pour nous demander si on était candidats. On a répondu qu’on était intéressés si les frais étaient pris en charge et c’est ce qui s’est passé», explique Loïc Darras, le manager de l’équipe luxembourgeoise. Évidemment, déplacer une vingtaine de joueurs et de staff aussi loin, avec tout le matériel, ça a un coût. Que la formation du Tornado ne peut évidemment pas supporter : «Le trésorier était très inquiet», avoue encore Loïc Darras. «C’est moins cher pour nous d’y aller que de se rendre à Reims», sourit Christer Eriksson.
«Un cadeau du ciel»
Qui se montre enthousiaste : «C’est un cadeau du ciel. Je ne pensais pas qu’en tant que petit club luxembourgeois invité en championnat de France, on pouvait être sollicité pour une aventure. Bien sûr, on a tout de suite dit oui même si on ne peut pas partir avec la totalité du groupe», précise le technicien suédois.
Et d’ajouter : «C’est un moyen de souder encore plus l’équipe. De proposer une aventure à nos joueurs amateurs. La récompense de ce qu’on a fait ces dernières années. La preuve qu’on commence à compter. C’est bien. Je pense que ça va être rigolo !»
Un joli voyage. Une belle aventure. Certainement une belle fête avec la population locale. Mais aussi avec un enjeu sportif. Il y a un match à gagner : «Il y a deux équipes sur l’île. Elles se rencontrent entre elles et de temps en temps, elles vont jouer quelques matches au Canada.» Une opposition qui pourrait permettre au Tornado de décrocher sa toute première victoire en Coupe de France, après avoir lourdement chuté l’an passé dès le premier tour face à Roanne (1-7). «Ils ont quatre anciens joueurs de Ligue Magnus dans leur équipe. On s’attend à une vraie opposition», conclut Loïc Darras.
Le coach ne se montre pas plus inquiet que cela : «Il y a des joueurs qui ont une certaine expérience et un certain palmarès. Mais j’ose croire que notre niveau est plus fort que le leur là-bas avec seulement deux équipes. Après, c’est compliqué d’avoir des informations.» Le Tornado doit se passer de plusieurs cadres, retenus au Luxembourg : «On a eu une préparation un peu mitigée, beaucoup d’absences pour diverses raisons. Et pour le déplacement, plusieurs restent à la maison. Ce sera l’occasion de faire tourner. Et pour certains de se battre pour être titulaire.»