Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Au fil de leurs parcours, tout les a préparés aux plus hautes fonctions dans la monarchie : ce 3 octobre, le Grand-Duc héritier accède au trône, avec la Grande-Duchesse héritière à ses côtés.
C’est le 20 octobre 2012 que la comtesse Stéphanie de Lannoy entre officiellement dans la famille grand-ducale, en épousant le prince Guillaume devant un parterre d’invités prestigieux en la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg.
Alors âgée de 28 ans, la jeune femme, née à Renaix, est issue d’une haute lignée de la noblesse belge : elle est la petite dernière des huit enfants du comte Philippe de Lannoy et de la comtesse Alix della Faille de Leverghem, disparue brutalement quelques semaines avant le mariage.
Le mariage religieux est célébré le 20 octobre 2012. (Photo : Maison Grand-Ducale)
La petite fille grandit dans le faste de la propriété familiale, le château d’Anvaing, situé dans la province du Hainaut, et passe son temps entre la lecture et le solfège. Francophone, elle apprend très vite le néerlandais à l’école Sancta Maria de Renaix, avant de fréquenter le collège Sainte-Odile dans le nord de la France, puis l’Institut de la Vierge Fidèle à Bruxelles.
Une rencontre chez des amis
Son diplôme en poche, à 18 ans, elle part pour Moscou, où elle étudie pendant un an la langue et la littérature russes, pratiquant également le violon, passionnée de musique classique. Elle poursuit ensuite des études de philologie germanique entre l’Université catholique de Louvain et Berlin, avant de décrocher un premier poste dans une société d’investissement.
C’est justement lors d’une soirée organisée par des amis communs en Allemagne que la jeune Stéphanie rencontre celui qui va devenir son mari, Guillaume, Grand-Duc héritier de Luxembourg. «On s’est tout de suite très, très bien entendus», confiera-t-elle plus tard. Plusieurs fois, dans les années qui suivent, ils se recroisent, «toujours un peu par hasard». Jusqu’en 2009, l’année qui verra naître leur idylle.
Guillaume est encore étudiant
À cette époque, l’aîné des cinq enfants du Grand-Duc Henri et de la Grande-Duchesse Maria Teresa est âgé de 28 ans et poursuit un double cursus en lettres et sciences politiques à Angers, en France, après des études en politique internationale au Royaume-Uni. Un parcours tourné, depuis son plus jeune âge, vers les responsabilités auxquelles ce futur souverain est destiné.
Petit garçon, il fréquente l’école primaire de Lorentzweiler, puis le lycée Robert Schuman à Luxembourg, avant de rejoindre l’Institut Le Rosey et le collège alpin Beausoleil en Suisse.
En mission économique dès 19 ans
Après sa prestation de serment à tout juste 19 ans, le voilà Grand-Duc héritier, à la tête d’une série de missions économiques qui l’amènent en République de Corée, en Italie et aux États-Unis. Comme le veut la tradition familiale, il s’envole en 2001 pour la Grande-Bretagne afin de suivre une formation d’officier à l’Académie royale militaire de Sandhurst.
Ce qui ne l’empêche pas de participer activement, en parallèle, aux nombreux engagements de la famille grand-ducale. Il se familiarise aussi avec le monde économique et politique, multipliant les stages dans des multinationales, notamment à l’Union chimique belge en 2003, la Deutsche Bank à Londres en 2004 ou encore la branche espagnole d’ArcelorMittal en 2005.
«Une demoiselle chère à son cœur»
Au début de son histoire, de 2009 à 2012, le jeune couple se fait discret. À peine le prince Guillaume ose-t-il évoquer, face à la presse, fin 2011, «une demoiselle chère à son cœur». La Cour grand-ducale annonce finalement leurs fiançailles en avril 2012 et ils se diront «oui» lors d’un grand mariage princier six mois plus tard.
Guillaume et Stéphanie se fiancent en avril 2012. (Photo : archive/Isabella Finzi)
Dès lors, le Grand-Duc héritier Guillaume et la Grande-Duchesse héritière Stéphanie assument, en tandem, de nombreuses activités officielles, en lien avec le monde économique, mais aussi culturel. Leurs différents engagements reflètent la diversité de leurs intérêts : recherche, technologie, artisanat, jeunesse, sport, écologie ou inclusion.
Ils s’installent à Londres
Fin 2018, ils décident de s’installer à Londres. En vue de ses futures responsabilités de chef d’État, Guillaume doit suivre une formation au Royal College of Defence Studies, tandis que Stéphanie, qui a pris la présidence du conseil d’administration du Mudam, approfondit ses connaissances en histoire de l’art au Sotheby’s Institute.
Une période malheureusement ternie par le décès du comte de Lannoy, début 2019, des suites d’un AVC, comme son épouse quelques années avant lui. D’où le souhait de la Grande-Duchesse héritière d’accorder son haut-patronage à Blëtz, une association de soutien aux personnes frappées par un accident vasculaire cérébral, cause qui lui tient particulièrement à cœur.
Mais un heureux évènement va ravir le couple héritier cette année-là : l’annonce de l’arrivée de son premier enfant, un petit garçon, pour le printemps suivant. Le Prince Charles pointe le bout de son nez le 10 mai 2020 à Luxembourg, pour le plus grand bonheur de ses parents et du pays tout entier!
Parents, leur plus beau rôle
Ce nouveau rôle, le Grand-Duc héritier et la Grande-Duchesse héritière l’assument avec énormément de joie, privilégiant les moments simples en famille, confient-ils.
Très vite, un petit frère vient agrandir la famille : François, né le 27 mars 2023 à Luxembourg. Les petits Princes accompagnent souvent leurs parents lors de sorties officielles. Et le public pourra les apercevoir lors des festivités de ce week-end pour l’avènement au trône de leur père.
Après avoir été nommé lieutenant-représentant en 2024, le Grand-Duc héritier Guillaume succède aujourd’hui sur le trône au Grand-Duc Henri, à l’âge de 43 ans, prêt à écrire une nouvelle page de l’histoire du Luxembourg.
